Partageant son expérience avec des membres de cette organisation, le patron de «Info-Matin» a rappelé qu’il est dans l’intérêt des journalistes d’œuvrer à l’apaisement du pays
L’Association des éditeurs de la presse privée du Mali (ASSEP) a tenu, samedi à son siège à ACI 2000, la deuxième édition de sa conférence dénommée «Une vie, une expérience». C’était en présence de son président, Bassidiki Touré, ses proches collaborateurs et un parterre de patrons de presse.
Le concept «Une vie, une expérience», consiste à inviter des anciens de la presse privée ou étatique à venir partager leurs expériences professionnelles avec la jeune génération de directeurs de publication. Pour cette deuxième édition, le choix a été porté sur le fondateur du quotidien d’information et d’analyse : «Info Matin», Sambi Touré.
Avant le début du partage d’expérience, le parcours élogieux du directeur du Centre d’information gouvernementale du Mali (CIGMA) a été présenté à l’assistance. Ainsi, Bassidiki Touré a salué les brillants passages de Sambi Touré comme président de l’ASSEP, secrétaire général du Groupement patronal de la presse écrite (Groupe) et président de l’Observatoire pour la déontologie et l’éthique de la presse (ODEP).
Entrant dans le vif du sujet, il a témoigné : “Une vie, une expérience”, est désormais ce cadre formel intergénérationnel au profit des patrons de presse que nous sommes en général, et surtout pour ceux d’entre nous qui font péniblement leurs premiers pas».
Bassidiki Touré a rendu un vibrant hommage aux doyens de la presse pour les sacrifices consentis pour la promotion de ce noble métier dans notre pays.
Offrant ainsi l’occasion à l’invité du jour de rappeler l’une des responsabilités sociales du journaliste à la nouvelle génération.
«La presse ce n’est pas seulement les privilèges, c’est surtout beaucoup de responsabilité, notamment dans le contexte d’instabilité que vit notre pays», a rappelé le conférencier. Sambi Touré a ajouté que le journaliste ne doit pas seulement surfer sur le scoop ou le sensationnel, mais être plus regardant sur sa responsabilité sociale. Selon l’invité du jour, il est du devoir des hommes de média de participer à l’apaisement du pays et à recoudre le tissu social. «Nous ne pouvons être libres et indépendants que dans un contexte apaisé et normalisé. Le journaliste doit surtout prioriser le journalisme d’information sur celui de la communication, ce que le public attend de nous c’est d’être informé», a insisté Sambi Touré.
Aux promoteurs privés, l’ancien directeur de la communication et des relations publiques de la présidence a relevé que la confiance et la crédibilité sont les fondements dont dépend la pérennité d’un journal. En outre, le doyen Touré a, pour la survie de la profession, invité les acteurs à s’adapter et s’organiser pour amoindrir les effets des Tic qui viennent rétrécir le champ d’action de la presse.
Babba B.
COULBALY
Source: L’Essor-Mali