De l’Égypte à l’Afrique du Sud, les principaux terminaux de la côte orientale du continent sont entrés en phase de renouvellement. Ne serait-ce que pour être en mesure d’absorber l’augmentation du trafic en provenance d’Asie.
Le soleil se lève à l’Est pour le secteur portuaire africain. Alors que, depuis vingt ans, l’actualité portuaire du continent a essentiellement été nourrie par les ports de la Côte ouest-africaine (COA), golfe de Guinée inclus, qui ont connu une phase de développement inédite pour moderniser leurs bassins et ainsi être en mesure de recevoir les navires XXL mis en ligne par les armateurs, c’est au tour de leurs homologues de la façade orientale du continent de se mettre à niveau. « Il ne s’agit pas d’un retard à combler vis-à-vis de l’Ouest, mais davantage d’entamer une phase de renouvellement des ports », précise Olivier de Noray, directeur des ports & terminaux chez Africa Global Logistics (AGL – ex Bolloré).
Au lendemain des indépendances, ce sont en effet les grands ports de l’Est qui font la course en tête, dans la foulée du port kényan de Mombasa et des terminaux sud-africains, Durban en tête. Une situation qui a perduré jusqu’au début du présent siècle, avant que l’utilisation généralisée du conteneur dans le secteur ne change la donne. Si Durban et Mombasa, rejoints depuis une décennie par Djibouti, figurent toujours dans le top 10 des ports africains les plus actifs sur les trafics conteneurisés, ils ont été délogés du podium par les grands terminaux d’Afrique du Nord qui, avec Tanger au Maroc et Port-Saïd en Égypte, trustent les premières places du continent.
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