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FACE A LA DELEGATION DE LA CEDEAO: CHOGUEL ÉDIFIE LES HÔTES SUR LES RÉALITÉS DE LA TRANSITION AU MALI

Une délégation de la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est arrivée à Bamako le lundi 11 janvier 2021 pour deux jours de travail.

 

Cette mission s’inscrit dans le cadre des préparatifs du prochain sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, prévu le 23 janvier prochain à Abuja (Nigéria). Ce sommet d’Abuja sera essentiellement consacré à la transition au Mali. A son arrivée au Mali, la délégation sous régionale conduite par Goodluck Jonathan, le médiateur attitré de la CEDEAO dans la crise malienne, a aussitôt commencé ses consultations politiques. Il faut dire que l’objet essentiel de cette mission sous régionale est, non seulement de faire le point sur l’état de l’acheminement de la transition depuis le putsch du 18 août 2020, mais aussi de s’enquérir sur les tenants et les aboutissants des préparatifs des futures élections présidentielles et législatives. A cet effet les émissaires de la CEDEAO ont rencontré les responsables de la classe politique malienne qui n’ont aucunement caché leurs mécontentements et leurs inquiétudes quant aux péripéties qui ont jalonné, jusque-là, la conduite de la transition.

Si au cours de cette rencontre entre la délégation de la CEDEAO et la classe politique malienne, d’aucuns, au demeurant minoritaires, ont soutenu que la transition se passe bien, il faut dire que d’autres, la majorité écrasante, par contre fustigent le comportement des autorités quant à la conduite de la transition.

Les critiques les plus virulentes sont venues du M5-RFP, ce mouvement contestataire et principal contempteur du régime IBK.  Devant les émissaires de la CEDEAO, le président du Comité Stratégique du M5-RFP, Choguel K. Maïga a tout simplement édifié les hôtes sur les réalités de la transition au Mali.

Selon lui, les ‘’vraies’’ rênes du pays sont tenues par les militaires alors que les responsables civils ne sont que des faire-valoir.

A propos de l’organisation et de la tenue des prochains scrutins, Choguel n’a pas caché les appréhensions qui sont les siennes suite à certaines mesures prises par les autorités et qui présagent d’une parodie d’élections. « Des menaces très fortes pèsent sur la tenue d’élections régulières, libres, transparentes et crédibles. En effet, les autorités de la Transition s’éloignent de plus en plus de la mise en place d’un organe unique et indépendant de gestion des élections qui demeure une exigence quasi-unanime de la classe politique et des acteurs sociaux et un gage de la crédibilité́ des élections. En lieu et place, le ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, en charge de l’organisation des élections, a mis en place une cellule d’appui qui, si elle n’est pas contestée dans le principe, s’est, de façon inacceptable accaparée de certaines prérogatives de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et de la Délégation Générale aux Elections (DGE). Tout laisse croire que par ce biais, les autorités de la Transition veulent organiser une cession du pouvoir après une parodie d’élection. Un tel dessein ne saurait être accepté »

El Hadj Mamadou GABA

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