Au lendemain de l’expulsion de son ambassadeur à Bamako, qui a 72 heures pour quitter le pays, la France se donne 15 jours pour réfléchir à son avenir au Mali. Ce mardi matin 1er février, le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, a ainsi déclaré que Paris et ses partenaires européens vont « travailler d’ici à la mi-février » pour « prévoir une adaptation de leur dispositif » au Sahel. Des partenaires qui affichent leur solidarité avec les autorités françaises.
C’est le cas du chef de la diplomatie de l’Union européenne. Pour Josep Borrell, cette expulsion du diplomate français est « injustifiée ». Elle ne fera qu’« isoler le Mali », a-t-il dit. L’UE se dit solidaire de la France, mais aussi du Danemark.
Ce pays a eu, en effet, un bras de fer avec la junte qui a conduit au retrait de son contingent du territoire malien. Le ministre danois des Affaires étrangères s’est dit solidaire de la France. L’attitude de la junte est « irresponsable » et le Mali risque ainsi de perdre sa « crédibilité internationale », selon lui.
Berlin aussi a commenté la nouvelle. Le chef de la diplomatie allemande estime aussi que cette expulsion est injustifiée. Pour lui, elle mène à une impasse. « La situation a besoin de dialogue », a-t-il ajouté et « non d’une escalade » des tentions car, selon lui, il existe un objectif commun à ne pas perdre de vue : la sécurité et lutte contre le terrorisme au Mali.
Source : RFI