L’Adema –Pasj invite les autorités françaises à plus de retenue et de pondération dans les relations diplomatiques entre Etats souverains et réaffirme son soutien ferme aux autorités de la transition et aux Forces de défense et de sécurité
Mardi dernier, l’Ambassadeur de France au Mali, Joël Meyer, a été expulsé du Mali par les autorités de la transition. Des explications données par la partie malienne, à travers le Ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop, cette décision fait suite aux propos discourtois et hostiles des autorités françaises à l’égard des autorités de la transition malienne, notamment Jean-Yves Le Drian. Cela, jusqu’à ce que les autorités françaises revoient leur position par rapport aux autorités de la transition. Cette expulsion n’a pas laissé certaines formations politiques indifférentes comme ADEMA-PASJ (Alliance pour la Démocratie au Mali-Parti Africian pour la Solidarité et la Justice), FARE (Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Emergence)-AN KA WULI.
Dans son communiqué signé, hier, mercredi 2 février 2022 par son président, Marimantia Diarra, l’Adema –PASJ a déclaré suivre avec un vif intérêt l’évolution de la situation sociopolitique de notre pays, marquée ces derniers temps par la détérioration inquiétante des relations diplomatiques avec la France, suite à l’expulsion de son Ambassadeur accrédité auprès de notre pays, le Mali.
Marimantia Diarra a ajouté que l’Adema-Pasj relève avec beaucoup de regret les déclarations hostiles et discourtoises répétées des autorités françaises à l’endroit des autorités de la transition du Mali qui sont à la base de cet incident diplomatique assez malheureux. Aussi, poursuit le communiqué, l’Adema-PASJ invite les autorités françaises à plus de retenue et de pondération dans les relations diplomatiques entre Etats souverains.
L’Adema-PASJ, ajoute le communiqué, tout en déplorant ces déclarations qui ne participent pas à l’amélioration des relations bilatérales entre deux Etats souverains, partageant de solides liens historiques, exhorte cependant les autorités de la transition à ne privilégier que le dialogue tant avec les acteurs sociopolitiques nationaux qu’avec l’ensemble des partenaires bilatéraux et multilatéraux du Mali pour éviter tout isolement diplomatique.
L’Adema-PASJ, poursuit le communiqué signé par Marimantia Diarra, réitère son soutien sincère et responsable aux autorités de la transition et les invite à renouer le dialogue avec la CEDEAO, en vue de mettre rapidement fin aux sanctions injustes et insupportables infligées au Mali.
Pour finir, l’Adema-PASJ, indique le communiqué, réaffirme son soutien indéfectible aux Forces armées de défenses et de sécurité (Fama) qui, malgré les sanctions injustes imposées à notre pays déjà éprouvé par le terrorisme, sont résolument engagées pour sécuriser les populations maliennes et leurs biens et recouvrer l’intégrité du territoire national.
Le parti FARE « déplore une telle détérioration des relations entre nos deux pays »
Dans son communiqué signé par Bréhima Noumbary Sidibé, le parti FARE AN KA WULI, indique : « Par un communiqué diffusé sur les antennes de la télévision nationale (ORTM) en date du 31 janvier 2022, le gouvernement de la transition invitait l’Ambassadeur de la République Française au Mali a quitté le pays dans un délai de soixante-douze heures. »
La décision, poursuit la note, fait suite à des propos discourtois et outrageux tenus à l’endroit des autorités de la transition au Mali par le Ministre français de l’Europe et des Affaires Etrangères, Jean-Yves Le Drian.
Pour le parti FARE, c’est une mesure inédite dans les relations entre le Mali et la France. Pour le parti Fare, elle intervient dans un contexte diplomatique particulièrement tendu entre les deux pays depuis les évènements du 24 mai 2021 ayant marqué la reprise du pouvoir par les autorités en vue d’une rectification de la transition. Selon le parti FARE AN KA WULI, elle est consécutive à une escalade verbale injustifiée entre deux partenaires historiques aux destins, certes liés, mais qui doivent également tenir compte de la souveraineté de chacune des parties.
Le parti Fare An Ka Wuli, poursuit le communiqué, déplore une telle détérioration des relations entre nos deux pays et invite incessamment les autorités françaises et maliennes à une désescalade rapide dans le respect mutuel et réciproque entre les deux Etats.
Aussi, conclu le parti Fare, le parti FARE AN KA WULI invite l’ensemble de la communauté internationale à soutenir et à accompagner la transition au Mali pour une sortie rapide de la crise actuelle ainsi que le retour à une vie constitutionnelle normale.
Hadama B. FOFANA
Source: Le Républicain