Chaque année, les armées russes et chinoises mènent des manœuvres conjointes. Mais jusqu’à présent, jamais des navires de guerre ne sont allés jusque dans des eaux européennes.
C’est chose faite, depuis ce lundi 24 juillet 2017, et cette première est vue d’un mauvais œil par l’Otan. Jusqu’alors, des manoeuvres navales communes russo-chinoises s’étaient déroulées uniquement dans le Pacifique.
Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Les exercices militaires ne sont dirigés contre aucune partie tierce, et une telle accusation est fondement, s’est dépêchée de souligner la presse d’Etat pékinoise, avant même le début des manœuvres conjointes des marines russe et chinoise ce lundi.
C’est en effet la première fois que trois navires de guerre chinois patrouillent aux côtés de sept navires russes dans la mer Baltique, non loin de Kaliningrad, cette enclave russe située entre la Pologne et la Lituanie.
Une douzaine d’avions de combat et d’hélicoptères des deux superpuissances y participent également, croit savoir le journal China Daily.
Cette photo de smartphone prise par la Marine royale danoise le 21 juillet 2017 montre un destroyer chinois naviguant vers la mer Baltique, près de Kaliningrad, où il va participer à des manoeuvres conjointes avec la Russie.
Royal Danish Navy / AFP
Une provocation ? Pas du tout, répond Pékin
L’Alliance atlantique voit ces exercices militaires dans sa zone d’influence comme une provocation. Il n’en est rien, répond le ministère chinois de la Défense.
Et de souligner que ces manœuvres doivent permettre aux forces navales de mieux répondre aux menaces qui pèsent sur la sécurité maritime et de protéger les activités économiques des deux pays dans ces eaux.
Ce sont ces mêmes arguments que Pékin emploie pour justifier sa politique expansionniste en mer de Chine méridionale, au grand dam de ses pays voisins, notamment les Philippines et le Vietnam.
RFI