Le Conseil communal de la commune II du district de Bamako a procédé, le samedi 21 octobre, à la présentation de son budget 2018. La cérémonie était présidée par le 1er adjoint au maire, Fodié Salim Traoré, en présence du président de la commission des finances, Alassane Niaré, de plusieurs membres du Conseil communal et des représentants de la société civile.
Selon le 1er adjoint au maire de la commune II, cette cérémonie s’inscrit dans le cadre de la présentation du plan d’investissement annuel 2016-2017 de la commune en termes d’activités validées et leur priorité.
À ce tire, ajoute-t-il, plusieurs domaines seront concernés, compte tenu de leur impact dans la vie quotidienne de la population. Ainsi, dans le cadre des affaires sociales, il est prévu d’organiser des journées de donations à l’endroit des indigents à travers le paiement de leurs frais médicaux à l’Agence nationale d’assurance maladie (Anam) et sans oublier les victimes des catastrophes.
« Aujourd’hui, tout porte à croire qu’aucun développement n’est possible, sans passer par la promotion du genre. C’est pour cela que des journées de sensibilisation et de plaidoyer seront organisées pour la protection des filles victimes de mariage précoce et de violences sexuelles », a-t-il laissé entendre.
Sécurisation et la stabilisation de l’espace scolaire
À le croire, dans l’espace sanitaire, le budget 2018 prévoit la réalisation de Cscom à Quinzambougou, Bougouba et Konébougou ainsi que la clôture de celui de N’Gomi et leur dotation en matériels adéquats. « Toute nation qui veut aller de l’avant investira forcément dans l’éducation des futurs cadres. Au programme, il y aura la construction de nouvelles salles de classe. Ces investissements concerneront certains quartiers. Il est également prévu de clôturer certaines écoles afin d’assurer la sécurité et la stabilité dans l’espace scolaire », a-t-il martelé.
En termes de création de l’emploi et de formation professionnelle, il dira que le programme procédera au renforcement des capacités de 200 jeunes par an et le financement d’une cinquantaine de microprojets.
Dans le domaine de la protection de l’environnement, le conseiller communal a déclaré que le dépôt de transit au flanc de la colline du Point-G sera bien aménagé ainsi que certains collecteurs d’eau. « En matière d’hydraulique et d’électricité, l’accent sera mis sur l’extension d’eau dans tous les quartiers et le renouvellement des installations de 16 branchements dans les écoles et l’extension du réseau d’électricité à N’Gomi », a-t-il ajouté.
Finition de la viabilisation des rues et réalisation des ponts
En ce qui concerne les équipements collectifs, il a indiqué le dallage de certaines rues, la réalisation du pont entre Bougouba et Konebougou.
Sur le plan du développement, le 1er adjoint au maire de la commune II a précisé que la première économie du pays repose sur l’agriculture. Raison pour laquelle la mairie prévoit l’aménagement de périmètres maraichers et du marché à bétail du quartier TSF pour mieux redorer l’image de l’élevage. « Pour mieux relancer l’artisanat et le commerce, certains marchés seront bien aménagés à cet effet ainsi que la réhabilitation et l’extension de la Maison des artisans. S’y ajoute la construction de magasins et kiosques », a-t-il renchéri.
Dans le domaine du sport, la mairie comptera aménager neuf terrains de sports de la commune et certains espaces de loisirs et de jeux pour les jeunes. « Pour lutter contre la recrudescence du banditisme et pour assurer la sécurité des personnes et leurs biens, nous nous sommes engagés à appuyer en carburant les véhicules du commissariat de police du 3ème arrondissement afin de faciliter leur mouvement dans la recherche des malfrats et des personnes de mauvaises volontés », a dit M. Traoré.
Pour finir, il dira que, globalement, le taux d’exécution des activités programmées est de l’ordre de 18 %. Cependant, il a noté que des efforts incommensurables ont été effectués en matière d’affaires sociales, de promotion du genre, de la création d’emploi et de formation professionnelle où les taux sont de l’ordre de 60 à 100 %.
Pour sa part, le président de la commission des finances a présenté le budget 2018. Dans le cadre de l’exercice, 2018 s’équilibre en recettes et en dépenses à plus de 3,2 milliards de Fcfa contre 3,5 milliards de Fcfa en 2017, soit une baisse de 7,3 %. Cette baisse s’explique d’une part par le faible niveau de réalisation des prévisions des années antérieures qui est compris entre 65 73 % et d’autre part par l’application des principes de prudence, de transparence et de prééminence de réalité économique sur l’apparence juridique en matière de programmation budgétaire.
Boubacar PAÏTAO
Par Aujourd’hui-Mali