La “Plateforme sauvons la région de Mopti” a animé une conférence de presse pour attirer l’attention des plus hautes autorités à trouver une solution rapidement à cette situation.
La conférence de presse a eu lieu dimanche dernier au siège d’Arga-Mali. Les regards sont désormais tournés vers le Centre du pays. Pour cause, le conflit intercommunautaire a atteint son paroxysme. Face à la presse, les responsables de la plateforme ne sont pas passés par quatre chemins pour s’indigner. Pour eux, l’Etat doit assurer son rôle protecteur.
“Il nous est important aussi de souligner que les tueries dans les villages Dioura, Mamba, Boulkessy, Nantaga, Soméma, Lessagou, Sadia, Tori et Kouloghon, entre autres n’auraient jamais dû avoir eu lieu dans un Etat qui assume ses responsabilités et sa mission régalienne de garant de l’intégrité du territoire et de sécurisation des personnes et de leurs biens”, a regretté le coordonnateur de la Plateforme sauvons la région de Mopti, Mama Samassékou.
Cette crise a déjà enregistré plusieurs morts, dont les derniers datent du 1er janvier 2019. Le carnage a fait 37 morts. Pour qu’une issue favorable soit trouvée à la crise, les responsables de la plateforme ont invité les autorités à désarmer toutes les milices ou groupes armés ethniques.
“L’Etat est absent dans la quasi-totalité des cercles de la région de Mopti. Il faut rapidement trouver une solution à cette situation. La circulation illégale des armes de guerre ne doit plus se faire dans la région de Mopti”, a souhaité le coordonnateur de la Plateforme.
Mama Samassékou a aussi invité les membres de chacune des principales communautés de la région à sensibiliser les leurs sur l’importance du vivre ensemble et à prendre conscience que les appels à la haine/vengeance entraînent des difficultés. “Que les responsables des associations communautaires ou ethniques appellent aussi les protagonistes à la raison. L’objectif pour nous étant que le conflit s’arrête et que les populations puissent vaquer à leurs occupations”, dira-t-il.
A en croire les responsables de la Plateforme, cette crise affecte aussi les échanges commerciaux, l’école et les récoltes dans la localité. Saluant la visite du chef de l’Etat à Kouloghon, le coordonnateur de la Plateforme espère qu’elle constituera le début de la fin véritable de l’impunité et de la violence entre les différentes communautés du centre, de Ténenkou à Koro, de Douentza à Youwarou en passant par Bandiagara, Bankass, Mopti et Djenné.
Zié Mamadou Koné
Source: L’Indicateur du renouveau