Samuel Eto’o, légende du football camerounais, a déclaré que les joueurs africains n’obtiennent toujours pas la reconnaissance qu’ils méritent au plus haut niveau.
Dans une interview accordée à l’AFP, l’ancien attaquant de l’Inter Milan et du FC Barcelone a déclaré : « Les médias occidentaux dominent nos médias en Afrique, ils ont donc une influence certaine. Les gens préfèrent regarder un but de Lionel Messi », a déclaré Eto’o, 38 ans, à l’AFP lors d’une visite à Paris le mois dernier.
L’ancien joueur de Barcelone, ancien coéquipier de Messi, estime que « les joueurs africains ne sont pas respectés » et « pas toujours appréciés à leur juste valeur ».
Si George Weah, l’ancien attaquant du Paris Saint-Germain et de l’AC Milan, aujourd’hui président du Libéria, reste le seul joueur africain à avoir remporté le Ballon d’Or en 1995, Eto’o ne regrette pas de n’avoir jamais remporté le prix.
« Non, parce que j’ai gagné tant de trophées, j’ai fait tant de rêves et pour moi c’est l’équivalent de gagner le Ballon d’Or. Mais j’ai de la sympathie pour mes jeunes frères qui sont arrivés après ma génération. »
Eto’o a également attaqué les capitaines et entraîneurs de 54 équipes nationales africaines qui ont laissé le Sénégalais Sadio Mane et l’Égyptien Mohamed Salah lors de la remise du prix de la FIFA The Best en septembre dernier pour voter pour les autres candidats.
« Pourquoi y a-t-il cette haine entre nous, Africains ? Pourquoi cette jalousie déplacée ? Si nous ne nous apprécions pas les uns les autres, les autres ne le feront pas pour nous », a dit Eto’o.
« C’est une honte. Si tous les Africains avaient voté pour d’autres Africains, nous aurions remporté plusieurs prix de meilleur joueur. »
« L’Afrique doit montrer sa force. Nous avons de la chance d’avoir ces bons joueurs, qui ont marqué plus de dix buts en Ligue des champions – nous avions les trois meilleurs buteurs de la ligue anglaise (Mane, Salah, Aubameyang) mais ces jeunes n’ont pas notre soutien », ajoute Eto’o.
« Je veux les accompagner autant que je peux, les défendre, les protéger, car un jour ce sera leur tour de passer le flambeau.
« C’est ce que les Africains n’ont toujours pas compris, à tous les niveaux, et c’est pourquoi nous sommes toujours à la traîne. »
Source : timesofindia