Les invitations ont été envoyées et rares sont ceux qui n’ont pas été conviés au sommet États-Unis – Afrique, qui aura lieu du 13 au 15 décembre. Seuls les gouvernements sans relations diplomatiques avec Washington (l’Érythrée, le Sahara occidental) ou qui ont été suspendus par l’Union africaine (le Burkina Faso, la Guinée, le Mali et le Soudan) ont été laissés de côté. Longtemps au ban de la communauté internationale, le Zimbabwe sera en revanche bien représenté.
Arrivé au mois de janvier 2021 à la Maison-Blanche, Joe Biden a en effet pris le contrepied de Barack Obama, qui, en 2014, n’avait pas souhaité convier les autorités zimbabwéennes. Le président Emmerson Mnangagwa étant toujours sous le coup de sanctions, ce n’est toutefois pas à lui que l’invitation a été adressée la semaine dernière, mais à son ministre des Affaires étrangères, Frederick Shava. Autrement dit, la nouvelle administration américaine fait toujours pression sur Harare pour que soit enfin tournée la page des années Mugabe, mais a décidé de changer de stratégie.
L’objectif est de parvenir à organiser « un sommet largement inclusif », explique Dana Banks, porte-parole du Conseil national de sécurité. « Des pays à travers le continent luttent et sont mis au défi en matière de démocratie et de gouvernance, poursuit-elle. Mais il est des conversations qu’il est important d’avoir. Il faut savoir parler de ce qui vous préoccupe. » À Harare, où l’on sait tout l’intérêt qu’il y aurait à se rapprocher enfin de Washington, l’invitation du président américain a été plutôt bien accueillie. « Ce sera l’occasion pour le gouvernement de poursuivre ses efforts de réengagement », explique Livit Mugejo, porte-parole du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international.jeuneafrique.com