La Direction nationale de l’Etat civil, en collaboration avec le ministère de l’Administration territoriale, a organisé un atelier de sensibilisation et de plaidoyer des médias sur la modernisation de l’Etat civil au Mali. L’atelier s’est tenu le jeudi 9 décembre 2021 à la Maison des Aînés, sous la présidence de la conseillère chargée de la communication du département de l’Administration territoriale, Mme Camara Fanta Maïga.
Le Gouvernement de la République du Mali, dans le cadre de la modernisation de son système d’Etat civil, s’est doté d’une Stratégie Nationale de l’Etat Civil (SNEC) 2018-2022 assortie d’un plan d’actions de mise en œuvre. Ainsi, des réformes importantes, consistant entre autres, à créer un fichier central d’Etat civil interconnecté avec les centres d’Etat civil et à même de sécuriser l’identité de la population et d’être exploitables par d’autres administrateurs, ont été entreprises.
En tenant cet atelier, les organisateurs entendent mobiliser les médias sur les enjeux de l’Etat civil et sa modernisation en cours, et offrir une plus grande visibilité aux actions et activités de la Direction nationale de l’Etat civil. Au-delà, il doit permettre d’outiller les médias en vue d’un plaidoyer pour l’adoption des textes législatifs proposés pour renforcer le cadre normatif de l’Etat civil et offrir une assise légale adéquate aux réformes en cours de l’Etat civil.
En ouvrant les travaux, la conseillère chargée de la communication du département de l’Administration territoriale, Mme Camara Fanta Maïga, a indiqué que l’Etat civil est lié à la souveraineté de la nation et demeure une source de protection des données. L’Etat civil, dit-elle, est l’enregistrement continu et permanent de la naissance, du mariage et du décès.
Le Directeur national de l’Etat civil, Dr. Abdoulaye Alkadi, qui a pris part aux travaux de l’atelier, a fait ressortir que l’Etat civil est l’acte qui fait référence à la situation d’une personne à savoir, la naissance, le mariage, le décès. C’est aussi, croit-il, un outil de développement économique garantissant la sécurité, la bonne gouvernance et un véritable moyen de planification pour les décideurs. Soulignant tous ces aspects positifs, Dr. Abdoulaye Alkadi a déploré le fait que l’Etat civil au Mali ne soit pas suffisamment financé par les pouvoirs publics.
Au cours de l’atelier, le directeur national adjoint par intérim de l’Etat civil, Daouda Sow, a présenté la première Stratégie nationale de l’Etat civil (SNEC) 2018-2022 avec six axes stratégiques. Il a aussi dégagé quelques avancées dans la modernisation de l’Etat civil. Une autre communication a été faite par Daouda Sow sur les avant-projets de textes normatifs dont celui relatif à la gestion électronique de l’Etat civil ; la loi dérogatoire sur la délivrance d’actes de naissance aux Maliens recensés lors du Recensement à vocation d’Etat civil (RAVEC) sur base de témoignages et ne disposant pas d’actes de naissance et l’avant-projet de loi instituant un moratoire pour l’enregistrement des enfants affectés par la crise.
Notons que ces projets de loi proposés sont impératifs pour asseoir un socle légal solide à la mise en place d’un système d’information sécurisé et une gestion de l’Etat civil garantissant à chaque Malien son droit de disposer d’une identité sécurisée et unique.
Sidiki Dembélé
Source: Le Républicain