Les autorités ont déploré 15 morts en deux jours de mobilisation populaire contre les Casques bleus.*
Quatre manifestants sont morts électrocutés pendant qu’ils manifestaient contre la présence onusienne à Uvira, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) où les autorités ont déploré 15 morts en deux jours de mobilisation populaire contre les Casques bleus.
« Ils sont morts électrocutés par un câble sectionné lors de la dispersion des foules », a déclaré à l’Agence Anadolu Kiki Kifara, maire adjoint d’Uvira, deuxième ville de la province du Sud – Kivu.
Des centaines d’habitants de cette ville ont manifesté devant le quartier général de la mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO) à Uvira. Ils ont érigé des barricades et perturbé les activités socio-économiques, a rapporté le maire.
Mardi, à Butembo, deuxième ville de la province voisine du Nord – Kivu, trois Casques bleus et sept civils ont été tués lors des manifestations contre la présence onusienne.
Dans la ville de Goma d’où était partie la série de manifestations, les autorités ont déploré la mort de 5 manifestants et une soixantaine de blessés.
Au total, 19 personnes sont mortes en trois jours de manifestations contre l’ONU accusée de n’avoir pas neutralisé des groupes armés dans la façade orientale congolaise.
L’UNICEF a condamné, mercredi dans un communiqué, « l’instrumentalisation des enfants à des fins politiques et appelé les autorités, les membres de la société civile et les parents à garder les enfants à l’abri des manifestations afin de les protéger ».
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a condamné « fermement l’attaque meurtrière contre des Casques bleus ».
Le gouvernement congolais a annoncé une enquête pour établir les responsabilités sur les tirs émis contre des manifestants et des Casques bleus.