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Esclavagisme dans la Région de Kayes : Des parajuristes outillés sur la question

Une trentaine de parajuristes, venus des 7 cercles de la Région de Kayes ont participé du 16 au 27 novembre 2020 à un atelier de formation du Programme de recherche action esclavage et migration forcée sur le thème : «Esclavage par ascendance et migration forcée au Mali». C’était à la Faculté de droit public (FDPU) de l’Université des sciences juridiques et politiques (USJPB).

 

Les parajurstes formés, en majorité féminine, sont des personnes ressources répondant à la qualité d’apaisement social. À l’issue de la formation chaque apprenant a reçu une attestation de participation. À l’initiative de la FDPU, le séminaire a débattu de la question. Si l’esclavagisme est un système politique et économique fondé sur la pratique de l’esclavage, les parajuristes sont des notables d’une communauté qui préviennent les conflits communautaires, sensibilisent et veillent sur leur communauté pour combattre l’esclavage.

L’histoire de l’esclavage au Mali, dans la Région de Kayes et dans le Sahel, le parajuriste et son rôle dans des situations de déplacements forcés de victimes d’esclavage par ascendance, le rôle de l’avocat et du parajuriste dans l’assistance juridique et judiciaire aux victimes d’esclavage moderne étaient des sous thèmes de l’atelier.
Les parajuristes ont aussi appris le rôle du parquet dans la lutte contre l’esclavage moderne, les techniques d’auditions des victimes, les modes de saisine des juridictions pénales, la médiation communautaire dans des situations de déplacements forcés de victimes d’esclavage par ascendance.

L’État de droit, la citoyenneté et le civisme, l’accès à la justice et à l’administration, le droit à un procès équitable, la prévention, la gestion et le règlement des conflits sont d’autres sujets qui figuraient parmi les sous thèmes. Ceux-ci ont été développés par les formateurs, Pr Bakary Camara, Me Amadou Diarra, Pr Moussa Djiré (recteur de l’Université des sciences juridiques et politiques), Aguibou Bouaré (président de la Commission nationale des droits de l’Homme), Aguissa Ag Mohamed, Modibo Sacko (magistrat) et Marie Rodet (université de Londres).

Le secrétaire général de la CNDH, Zoumana Diarra, a précisé que les parajuristes constituent des relais pour la promotion, la protection des droits humains, pour le programme de recherche action esclavage et migration forcée pour la CNDH et la lutte contre l’esclavage. Deux semaines durant dira, le doyen de la FDPU, Pr Bakary Camara, également coordinateur du Programme de recherche action esclavage et migration forcée, les parajuristes ont appris des notions utiles pour lutter contre l’esclavage. Ils sont désormais outillés et chargés de la sensibilisation et de la formation d’autres personnes dans leurs localités respectives.

Ce travail souligne le doyen de la FDPU se fera avec l’Association «Temet» qui a mission de lutter contre l’esclavage dans notre pays, en particulier dans la 1ère Région. Ce séminaire de formation juge le recteur de l’USJPB Pr Bouréma Kansaye vient à point nommé. Les résultats atteints permettent aux parajuristes de s’approprier des expériences pour pouvoir mieux travailler, restaurer la justice entre nos compatriotes et refonder l’État.

Fofana Ramata Sissoko, para-juriste, relève le bien fondé de la formation. «Nous avons appris les droits, le rôle du parquet et du para-juriste, la justice transitionnelle. Ces notions nous permettront de sensibiliser nos populations afin de restaurer la paix, la cohésion sociale, le vivre ensemble et de prévenir les conflits dans nos communautés respectives sur l’esclavage par ascendance», a-t-il dit.

Sidi Y. WAGUÉ

Source : L’ESSOR

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