L’association TEMEDT a organisé, le mercredi 22 novembre 2017, un point de presse à son siège, pour condamner ce qui se passe actuellement en Libye, à savoir l’esclavage des migrants africains. Ainsi, les membres de TEMEDT s’indignent face à cette pratique qui sévit en Afrique depuis des lustres et plus particulièrement au Mali où actuellement il n’ya aucune loi qui incrimine ce fléau. Le projet de loi qui a été élaboré pour la cause n’arrive toujours pas à être adopté à l’Assemblée nationale pour des raisons politiques, selon les membres de l’association.
Dans son intervention, le Président de TEMEDT, Ibrahim Ag Idbaltanat a d’abord rappeler qu’ils sont une organisation crée en 2006, pour la promotion et la protection des droits humains, la consolidation de la paix et les aspects du développement. Ainsi, il a expliqué qu’un événement se passe à coté de nous, en Libye qui est un pays voisin. Il dira que c’est un événement qui peut nous rappeler le passé lointain, tel que la traite orientale et atlantique.
Selon lui c’était des africains qui étaient commercialisés et vendus sous le silence de ces gouvernants. Parlant de la situation de la Libye, il dira que cette situation n’a pas commencé maintenant, qu’elle existe depuis des années maintenant. Par ailleurs, il a fait savoir que leur préoccupation est de contribué à l’avènement d’un véritable état de droit au Mali du fait qu’ils sont conscients que pour que le bien être des maliens soit, il faut que le droit soit respecté.
Aussi, il a déclaré que c’est pour cette raison qu’ils luttent pour qu’entre les maliens, il n’y ait plus ces formes notamment la discrimination, l’esclavage… « Malheureusement, on a le complexe de reconnaitre que cela existe et on n’a pas le courage de reconnaitre que cela existe », a-t-il déploré. Avant d’ajouter qu’ils étaient dans une commission qui a été crée par le ministère de la justice, jusqu’à concevoir une loi qui criminalise la pratique de l’esclavage. Au dire du Président ce projet de loi a été soumis en conseil des ministres, mais qu’il a été retiré finalement.
De ce fait, il dira que le respect des droits humains ne vient pas comme ça et que c’est un comportement. De même, il a souligné que TEMEDT condamne ces agissements d’un autre âge et qu’ils regrettent du fait qu’il y’a des telles pratiques encore faite par des africains sur d’autres africains. Enfin, il a lancé un appel à tous les maliens pour qu’ils conjuguent leurs efforts afin de contribuer au retour rapide de la paix et de la quiétude à l’intérieur du Mali.
Il a lancé également un appel à la société civile africaine pour qu’elle comprenne qu’il est de son rôle de travailler à faire prendre conscience aux décideurs, aux autres citoyens que chacun doit jouer sa partition pour la réalisation du bonheur de l’ensemble du peuple. Allant dans le sens que son Président, Ousmane Maiga, membre de TEMEDT a souligné que la communauté internationale doit prendre toutes les dispositions pour abolir cette nouvelle forme de violence qui s’installe progressivement dans les pays, il a demandé aussi à la CEDEAO, l’Union Africaine d’obliger touts les pays membres à adopter une loi qui criminalise la pratique de l’esclavage.
Selon Abdiass Coulibaly, de l’église protestante et membre de la Coalition Nationale de Lutte Contre la Pratique de l’Esclavage au Mali, ils ont fait des rencontres avec le ministre de la justice par rapport au projet de loi, mais qu’il n’a pas été adopté par le conseil des ministres. « Nous avons également été à l’Assemblée Nationale pour le même projet. La situation est plutôt politique que technique en réalité», explique-t-il.
Ousmane Baba Dramé
Source: Le Républicain