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Environnement: Quel avenir pour les zones humides dans un monde en pleine mutation climatique ?

La convention Ramsar est le seul traité mondial du domaine de l’environnement qui porte sur un écosystème particulier et les pays membres de la Convention, dont le Mali, couvrent toutes les régions géographiques de la planète. Actuellement, elle compte 160 parties contractantes qui ont inscrits 1918 zones humides pour une superficie totale de 187 millions d’hectares à travers le monde.

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La Convention sur les zones humides d’importance internationale, appelée Convention de ‘’Ramsar’’, est un traité intergouvernemental qui sert de cadre à l’action nationale et à la coopération internationale pour la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources. Négocié tout au long des années 1960 par des pays et des organisations non gouvernementales préoccupés devant la perte et la dégradation croissantes des zones humides qui servaient d’habitats aux oiseaux d’eau migrateurs, le traité a été adopté dans la ville iranienne de Ramsar, en 1971, et est entré en vigueur en 1975.  La Convention est le seul traité mondial du domaine de l’environnement qui porte sur un écosystème particulier et les pays membres de la Convention couvrent toutes les régions géographiques de la planète.

Actuellement, la convention  compte 160 parties contractantes qui ont inscrits 1918 zones humides pour une superficie totale de 187 millions d’hectares à travers le monde. Ces zones humides sont généralement, celles, d’importances internationales. Le Mali a signé et ratifié cette convention et fait partie de l’ensemble des pays contractants.

Concept « d’utilisation rationnelle » des zones humides

La Convention adopte une optique large pour définir les zones humides qui relèvent de sa mission, à savoir marais et marécages, lacs et cours d’eau, prairies humides et tourbières, oasis, estuaires, deltas et étendues à marée, zones marines proches du rivage, mangroves et récifs coralliens, sans oublier les sites artificiels tels que les bassins de pisciculture, les rizières, les réservoirs et les marais salants. Profondément ancré dans la philosophie de Ramsar, il y a le concept d’« utilisation rationnelle ». L’utilisation rationnelle des zones humides est ainsi définie : « le maintien de leurs caractéristiques écologiques obtenu par la mise en œuvre d’approches par écosystème dans le contexte du développement durable ».

En conséquence, l’« utilisation rationnelle » est au cœur de la conservation et de l’utilisation durable des zones humides et de leurs ressources, dans l’intérêt de l’humanité tout entière.

Au fait, la notion de zone humide est liée à l’ensemble des cours d’eaux des marres, des fleuves, des marigots et de leurs ressources. Ces ressources peuvent être aquatiques ou faire partie de l’écologie riveraine. C’est pourquoi la convention a élargi son champ d’application pour couvrir les aspects de la conservation et de l’utilisation rationnelle des zones humides. Reconnaissant celles-ci comme des écosystèmes extrêmement importants pour la gestion de la biodiversité et le bien-être des sociétés humaines vivant dans leurs bassins. Et, l’inscription d’un site sur la liste de ‘’Ramsar’’ lui  confère le principe d’une reconnaissance internationale. Le site représente, ainsi, l’engagement du gouvernement du pays concerné à prendre toutes les mesures nécessaires, à garantir le maintien des caractéristiques écologiques du site en question.

Aujourd’hui, beaucoup d’actions sont liées à la convention de Ramsar entre autres : la journée mondiale des zones humides (célébrée le 02 février de chaque année et cela depuis 1997), les prix  ‘’Ramsar’’ pour la conservation et l’utilisation rationnelles des zones humides à l’occasion de la conférence des parties, un programme de communication d’éducation et de sensibilisation pour soutenir les efforts de conservation des zones humides. Concernant le soutien financier de petits projets au Mali, le projet Westland international en est une illustration parfaite.

En tout cas, la question qui taraude les esprits est de savoir : quel avenir pour les zones humides dans un monde en pleine mutation climatique ?

Une seule réponse : les biens protégés contre les actions anthropiques de l’homme.

Badra Aliou

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