Selon les résultats de l’enquête, ces mêmes tendances sont observées dans la plupart des régions, à l’instar de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Mopti, Tombouctou, Gao et Ménaka où plus de 80 % des populations font plus confiance au président de la Transition. Aussi, dans les régions de Ségou (76 %) et Bamako (74 %), plus de sept personnes sur dix ont plus confiance en le Président de la Transition.
Plus particulièrement dans la région de Kidal, 39 % de la population ont le même niveau de confiance en ces acteurs alors que 38 % de la population n’ont confiance en aucun d’eux.
Niveau de satisfaction des acteurs de la Transition
Plus de neuf Malien (ne) s sur dix sont satisfaits (84 % très satisfaits et 14 % plutôt satisfaits) du président de la Transition. De même, plus de neuf Malien (ne) s sur dix sont satisfaits (59 % très satisfaits et 33 % plutôt satisfaits) du gouvernement de la Transition. Deux Malien (ne) s sur trois sont aussi satisfaits (27 % très satisfaits et 41 % plutôt satisfaits) du Conseil national de transition
De plus, la moitié de la population malienne (51 %) est satisfaite de la Cour suprême, et 50 % des Malien (ne) s sont aussi satisfaits des centrales syndicales.
A l’opposé, plus de trois quarts des Malien (ne) s ne sont pas satisfaits (23 % plutôt insatisfaits et 52 % très insatisfaits) des partis politiques.
L’option Russie vue des Maliens
69% des Maliens ont confiance en la Russie pour lutter contre l’insécurité. Plus de neuf Malien (ne) s sur dix ont confiance (69 % très confiance et 22 % plutôt confiance) en la Russie pour aider le Mali dans la lutte contre l’insécurité selon le résultat de l’enquête d’opinion Mali Mètre de la fondation Friedrich Ebert Stiftung.
On observe les mêmes tendances dans presque toutes les régions, excepté Ménaka et Kidal. En effet, à Ménaka, plus de la moitié des habitants (57 %) ont confiance en la Russie pour sortir le Mali de la crise sécuritaire contre 31 % qui ne lui font pas confiance.
A l’opposé, dans la région de Kidal, trois quarts (75,0 %) de la population n’ont pas confiance en la Russie pour aider le Mali dans la lutte contre l’insécurité contre 24,1% qui lui font confiance.
Le Malien par rapport à la Minusma
Les résultats du sondage d’opinion Mali Mètre montrent que plus de la moitié de la population malienne est insatisfaite du travail de la Minusma (11 % plutôt insatisfaits et 46 % très insatisfaits).
En revanche, 23 % des Malien (ne) s se disent satisfaits (5 % très satisfaits et 17 % plutôt satisfaits) du travail de la Minusma. Le niveau de satisfaction à l’égard du travail de la Minusma est aussi bas que l’année précédente.
De 2017 à 2023, plus de trois personnes sur cinq sont insatisfaites du travail de la Minusma dans les régions de Sikasso (62 %), Ségou (61 %), Mopti (66 %), Bamako (64 %). Aussi, 59 % et 48% des populations des régions de Kayes et de Koulikoro sont insatisfaites de la Minusma.
A contrario, les populations dites du Nord sont plutôt satisfaites du travail de la Minusma. Ainsi, près de trois personnes sur cinq sont satisfaites du travail de la Minusma dans les régions de Tombouctou (59 %), Gao (60 %). De plus, 72 % et 8 3% des populations de Taoudéni et Kidal, respectivement, en sont aussi satisfaites. Cependant, dans la région de Ménaka, plus de quatre personnes sur cinq (84 %) sont insatisfaites du travail de la Minusma pour 15,0 % qui en sont satisfaites.
Les hommes sont plus insatisfaits du travail de la Minusma que les femmes. En effet, 71 % des hommes sont insatisfaits de la Minusma contre 18 % qui sont satisfaits. Dans le rang des femmes, 44 % d’entre elles sont insatisfaites du travail de la Minusma contre 28% qui en sont satisfaites. Toutefois, 29 % des femmes n’ont pu se prononcer. De même, la proportion de personnes insatisfaites du travail de la Minusma évolue positivement avec l’âge : 18-24 ans (52 %), 25-35 ans (55 %), 36-55 ans (60 %) et 56 ans et plus (65 %). Aussi, le niveau d’insatisfaction par rapport au travail de la Minusma augmente avec le niveau d’instruction : aucun (54 %), primaire (56 %), secondaire (61 %)….
Edjona SEGBEDJI
Source: Aujourd’hui-Mali