Dans le cadre de la sécurisation des participants au sommet Afrique-France qui se tiendra du 13 au 14 janvier prochain à Bamako, le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, Général Salif Traoré a rencontré les responsables des forces de sécurité. Cette rencontre s’est déroulée dans la salle de conférences du Ministère de la Sécurité et de la Protection des Civile le vendredi 6 janvier dernier.
C’était en présence de l’Ambassadeur français chargé de l’organisation du sommet, Frédéric Clavier, du directeur général de la Police Nationale, Moussa Ag Infahi, du président de la Commission Nationale d’Organisation du Sommet Afrique-France 2017, Abdoullah Coulibaly et de plusieurs responsables en charge de la sécurité dudit sommet.
Selon le ministre Salif Traoré, pour la sécurisation de ce sommet, ils ont élaboré un concept il y a déjà quelques mois. À l’issue d’une réunion dit-il, il y a eu un certain nombre de tâches que le Ministère de la Sécurité avec l’appui du Ministère de la Défense devait réaliser. Et la première tâche consistait à préparer un vivier de 700 éléments pour la protection des hautes personnalités. Pour lui, ce travail a été fait en succession de formations avec une phase de consultation et des exercices de stimulation.
A en croire le ministre, les agents de protection rapprochée sont renforcés également par la sécurité présidentielle. Aussi, des agents de sécurité ont été également préparés pour conduire les véhicules des officiels.
Le ministre Salif Traoré a, en outre, fait savoir que des dispositions ont été prises concernant le jalonnement, la sécurisation des points sensibles, des berges du fleuve et des ponts, de certains points sensibles à travers la ville et également la sécurisation à l’extérieur de Bamako. Pour lui, cela va être l’œuvre d’unités mobiles de la Gendarmerie, de la Garde nationale et surtout de l’armée de terre. En plus de cela ajoute-t-il, ‘’l’opération Fabalana’’ du département de la Défense a eu déjà à faire une série de répétitions à son niveau aussi pour que les uns et les autres sachent ce qu’ils ont à faire à partir du 13 janvier. S’y ajoute une force spéciale anti-terroriste sur place et qui sera prête à intervenir autour de ces dispositifs à l’intérieur de Bamako et ailleurs.
« Nous pouvons dire que nous sommes près, bien entendu qu’en termes de sécurité, il ne peut pas y avoir un dispositif étanche à 100%. Mais nous devons aller avec la conviction que tout va se passer comme planifié », a laissé entendre le ministre. Avant de rassurer le peuple malien et la communauté internationale qu’ils ont pris toutes les dispositions pour que le sommet se déroule dans de meilleures conditions de sécurité possibles.
Pour sa part, l’Ambassadeur chargé de l’organisation du coté de la France, Frédéric Clavier dira que ce sommet va focaliser de nombreuses attentions. Mais ce qui est important dit-il, est le fait que plus de 35 chefs d’Etats ont confirmé leur présence. C‘est pourquoi, la sécurité est évidemment un des points essentiels car ces chefs d’Etats doivent avoir la conviction que leur sécurité va être assurée.
Le chef d’état-major particulier du chef de l’Etat, pour sa part, dira qu’ils ont suivi tous les préparatifs et les dispositifs sécuritaires des différents acteurs. Pour lui, le plus important est de faire jouer tous ces dispositifs aux complets pendant le sommet.
Le Directeur Général de la Police Nationale Moussa Ag Infahi, a indiqué qu’ils ont élaboré un cadre qui a été validé par plusieurs responsables en charge de la sécurité de ce sommet. Ce cadre explique-t-il, retrace toutes les procédures sur la couverture sécuritaire de cet évènement majeur.
« Pour cela, nous avons dégagé des axes essentiels, notamment la sécurité d’abord au niveau de l’aéroport, des itinéraires, des sites d’hébergement, sur le fleuve Niger et bien sûr la sécurité sur le lieu de la conférence », a-t-il souligné.
S’agissant de la circulation, le ministre dira qu’ils ont un plan qui va être médiatisé pour que la population le comprenne afin qu’elle les accompagne et sache qu’il y a des itinéraires, des zones qu’elle devra éviter pendant les deux jours du sommet pour permettre aux hôtes du Mali d’être dans un environnement serein.
« Nous allons mobiliser pas moins de 1000 agents pour sécuriser Bamako et environs pendant les deux jours du sommet », a-t-il conclu.
Fily Sissoko