Depuis la semaine dernière, il n’y a plus d’échappatoire pour les autorités maliennes sur la présence de compagnie privée Wagner au Mali. Après le flou artistique longtemps entretenu autour du sujet, il est revenu au président russe, Vladimir Poutine en personne, de trancher le nœud gordien.
Lors de sa conférence conjointe avec son homologue français, il a déclaré sans ambages que la Russie officielle n’a rien à voir avec les opérations conduites par la société privée de défense au Mali, insistant dans la foulée sur la souveraineté des autorités de Transition dans le choix des partenaires avec qui contracter. Ce n’était pourtant pas la seule fois qu’une autorité russe rame à contre-courant des prestidigitations du gouvernement malien sur la problématique Wagner. Pendant que le Premier ministre, Choguel Maiga, et le ministre des Affaires étrangers, Abdoulaye Diop, rivalisaient d’ardeur à démentir toute présence de paramilitaires russes au Mali, Sergei Lavrov était monté au créneau en son temps pour confirmer les suspicions en confiant aux médias internationaux que le recours des autorités maliennes de Transition aux services de Wagner se justifiait par les échecs du partenaire français à venir à bout du terrorisme. Mais il fallait la sortie du chef du Kremlin pour lever définitivement l’équivoque et rabattre le caquet aux nihilistes.
Source: Le Témoin