Arrivés hier à Bamako, les 434 Maliens rapatriés de Tamanrasset devaient être accueillis dans la cour de la direction régionale de la protection civile à Sogoniko. Mais aucune disposition n’était prise à ce niveau. Pis, aucun agent n’avait la moindre information sur leur arrivée.
Au Groupe scolaire II de Sogoniko où ils ont trouvé refuge, ce fut la croix et la bannière avant de les accepter. Pris au dépourvu, le directeur de cet établissement s’en est référé à son chef hiérarchique, le directeur du Centre d’animation pédagogique (D-Cap).
Celui-ci, dans un premier temps, avait opposé son veto, mettant en avant un déficit de communication. Pour le faire changer d’avis, il a fallu recourir au maire de la Commune VI. Malgré l’intervention de l’édile, des activités pédagogiques (recyclage des enseignants et cours de rattrapage pour des élèves) sont en cours dans cette école. Toutes choses défavorables à la quête de détente et de sérénité pour nos compatriotes fraîchement revenus d’une mésaventure sinon de l’enfer sur terre.
La responsabilité de ce fiasco incombe au ministère des Maliens de l’extérieur et à la protection civile. Au regard du refoulement massif un peu partout dans le monde de nos compatriotes, ils devaient aujourd’hui disposer d’un plan d’organisation et d’accueil des migrants. Hélas, dans ce pays, les expérimentations hasardeuses continuent leur petit bonhomme de chemin à tous les niveaux !
DAK
Source : l’indicateur du renouveau