Le Mali a failli ne pas répondre à l’invitation de l’Algérie, chef de file de la médiation dans la crise malienne, qui réunit depuis hier toutes parties prenantes à Alger pour convaincre la Coordination des mouvements armés de l’Azawad (CMA) de parapher le pré-accord de paix signé par le gouvernement et les mouvements d’auto-défense depuis le 1er mars.
On a appris que le président de la République prend mal la tournure prise par le processus de sortie de crise. « Dans un premier temps, le président malien a refusé d’envoyer des représentants. Il avait posé comme condition préalable le paraphe de la CMA sur l’accord. Mais à la dernière minute, il a finalement accepté de mandater une équipe du gouvernement à Alger », a confié mardi à Jeune Afrique une source occidentale bien informée.
Le malaise est tellement perceptible à Koulouba qu’on s’est laissé trimbaler par la médiation internationale qui, avoir déclaré clos les négociations, doit entamer aujourd’hui un nouveau round de pourparlers avec les rebelles clairement soutenus par « les amis » d’IBK comme le Maroc et la Mauritanie où l’on collecte depuis plusieurs semaines des « dons et des équipements » pour les populations de l’Azawad.
Il est temps qu’on hausse le ton si on a encore les moyens.
DAK
source : L’Indicateur du Renouveau