En décrétant trois jours de deuil, notre pays a rendu un hommage mérité à Nelson Mandela.
Cet hommage est d’autant normal que l’éternel Madiba a tenu à se déplacer à Bamako en 1996 pour venir nous témoigner « da sa gratitude pour le soutien du peuple malien » à la lutte pour la libération des noirs en Afrique du sud. Et le président de la République a toutes les raisons du monde de prier « pour le repos éternel de l’âme du Grand Madiba dont le courage et l’humilité doivent nous inspirer et nous guider ». Comme il a tous les torts du monde, de pas avoir la même compassion pour ses concitoyens dont 38 sont morts à Bamako lors des inondations et plus de 72 noyés à Mopti.
Pour ces morts maliens, on n’a même pas observé une minute de silence lors d’une cérémonie officielle, encore moins déclaré un deuil national. Comme quoi, 100 morts maliens valent moins que deux Français pour notre cher président dont le slogan reste tout de même : le Mali d’abord.
DAK
L’indicateur du renouveau