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En toute franchise : « Démilitariser » nos ambassades

A la réflexion, l’on peine à comprendre pourquoi des officiers supérieurs de valeurs d’un pays en guerre comme le Mali sont autant nommés à des postes d’ambassadeurs.

 

Le cas du Général Didier Dacko est souvent cité en exemple. Un officier supérieur de haut rang, qui a servi comme chef d’état-major général des Armées et a, ensuite, dirigé avec brio les premiers pas de la Force du G5 Sahel, inondé d’expériences du terrain militaire, bombardé ambassadeur du Mali en Chine. C’est le comble, surtout que la Chine est un partenaire plus économique que sécuritaire de notre pays ! Alors qu’au même moment des diplomates de carrière et autres conseillers des Affaires étrangères se morfondent à leurs postes en manque de promotion.

L’actualité annonce que le Général Dahirou Dembélé serait aussi pressenti pour un poste d’ambassadeur du Mali à Tokyo. D’autres officiers supérieurs seraient aussi sur le starting-block de la promotion dans le corps diplomatique malien à l’extérieur. L’on annonce qu’avec les récents changements intervenus à la tête des différents corps des FAMA, certains officiers qui n’ont pas démérité pourraient se voir propulser, dans les prochaines semaines dans les ambassades de notre pays à l’extérieur.

Par ces nominations, le Mali n’est-il pas en train de dégarnir sa Grande Muette au profit de sa diplomatie, qui en a cure de spécialistes en stratégie de guerre ? Quelle est l’importance des diplômés d’écoles de guerre dans nos représentations diplomatiques ? Les valeurs sures des FAMA ne sont-elles pas plus utiles au pays dans sa lutte contre le terrorisme que dans les ambassades et consulats ?

Il urge plutôt de « démilitariser » un tant soit peu nos services diplomatiques. Cela se fera en y nommant des civils comme c’est le cas avec le nouvel ambassadeur du Mali en Mauritanie, l’économiste Mohamed Dibassy. « Rapatrier » les Didier Dacko, Diamou Kéita, Tiefing Konaté, Abdoulaye Koumaré et autres, qui viendraient ainsi renforcer la matière grise de nos FAMA (sur le terrain), ne sera alors qu’une sorte de rectification dans la gouvernance.

Bruno D SEGBEDJI

Mali Horizon

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