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En quête d’une popularité introuvable à Gao pour la présidence du RPM : Le ministre Abdoulaye Idrissa Maiga suspend injustement le maire de Gao

Depuis le 29 juillet 2015, Sadou Harouna Diallo a été suspendu de ses fonctions de maire de la commune urbaine de Gao de trois mois par le ministre de l’administration territoriale, Abdoulaye Idrissa Maiga. Et depuis c’est l’incompréhension voire la colère chez les populations de la 7e région du Mali qui ont juré de ne pas se laisser faire à cause des querelles politiques. Pour se faire la population a organisé la semaine dernière une marche de soutien à leur élu. Ce qui dénote de la popularité de Sadou Harouna Diallo contrairement aux autres maires du pays considérés comme des pestes.

Maire- gao Sadou-DialloAujourd’hui il n’est un secret de polichinelle pour personne que la guerre de positionnement entre les barons au sein du parti au pouvoir fait rage depuis l’élection d’Ibrahim Boubacar Keita à la présidence de la République du Mali. Parmi eux, figure l’actuel ministre de l’administration territoriale, Abdoulaye Idrissa Maiga peu connu sur la scène politique malienne comme d’autres. Profitant de son statut de ministre et sachant qu’il n’est connu de personne à Bamako (notons que le ministre réside à Bamako depuis belle lurette), le ministre Maiga tente de se faire une base solide à Gao (sa région natale) dont le maire n’est pas issu de son parti.

Du coup il fallait chercher des prétextes pour éliminer coûte que coûte ce maire qui n’est d’autre le populaire Sadou Harouna Diallo. Face  aux échéances communales et régionales qui arrivent à grand pas et sa hantise de se faire une base solide pour la présidence du RPM, le ministre Abdoulaye Idrissa Maiga n’a eu d’autre moyen que de suspendre le maire Diallo de trois mois pour l’empêcher de se présenter.

Certainement une manière de placer ses pions tout simplement pour se faire aduler par les militantes et militantes du RPM lors de son prochain congrès. Mais hélas pour le ministre, la population de Gao n’est pas ingrate vis-à-vis des actions visibles et lisibles de leur maire et surtout lors de l’occupation de la ville par les terroristes et islamistes.

« C’est maintenant que le ministre dit qu’il est de Gao alors qu’on l’a jamais senti lors des moments pénibles et douloureux de l’occupation. On sera à jamais reconnaissant envers Sadou Diallo pour tout ce qu’il a fait et qu’il continue de faire à présent. Ce n’est pas un papier depuis Bamako qui nous empêchera de rester derrière M. Diallo, seul maire légal et légitime pour nous » confie un des organisateurs de la marche.

Un autre d’enchainer « On serait d’accord si  cet aménagement de la berge du fleuve du Niger profitait seulement au maire mais tel n’est pas le cas car ce sont des  jeunes de la ville qui bénéficient. Si le ministre veut régler ses comptes avec Sadou Harouna Diallo qu’il le fasse entre eux à Bamako mais pas à Gao. Même si le maire est un voleur ou un assassin, nous nous le aimons et nous le soutenons jusqu’à notre dernier souffle. Pour nous le maire est intouchable ».

Un maire populaire et admiré

Rappelons que le maire de Gao a préfinancé pour 10 millions un chantier au bénéfice de la commune à savoir le Monument de la Paix sis au Rond- point de Gao haut de 8 m dont le coût total est estimé à 20 millions. C’est grâce au maire Diallo que les employés de la mairie ont compris le sens du partage et de la générosité depuis 2009. « Depuis l’arrivée de Sadou Diallo, il n’a ni lot, ni vendu un mètre carré de terre, ni émis un mandat pour prendre l’argent correspondant dans les caisses de la mairie, ni pris des frais de mission pour ses éventuels déplacements à Bamako alors que la loi l’autorise, ni pris ses primes de maires.

Tous ces fonds ont servi à la bonne marche de la mairie de Gao et aux populations qui ont souffert de l’occupation alors que le ministre se coulait la douce à Bamako avec sa famille. C’est grâce à Sadou Diallo que la mairie de Gao vient d’obtenir un financement de 120 millions francs CFA financés par l’USAID pour rénover l’ex- place de la charia » confie un sage de la ville. Comme on le voit cette décision du ministre n’est ni moins ni plus qu’un règlement de compte surtout quand on sait qu’un conflit a toujours existé entre ces deux hommes sous l’ancien régime.  Qui du ministre ou du maire aura le dernier mot. Et les prochaines communales et régionales nous édifieront.

Moussa Bamba

Source: Mutation

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