C’était suite à la rencontre de validation des spécifications techniques harmonisées des documents de voyage et d’identité de la Confédération AES, tenue en novembre dernier à Bamako.
La mise en circulation des nouveaux passeports de l’AES coïncide par ailleurs avec l’expiration du délai de sortie des pays de l’AES de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Aux yeux du Président en exercice de la Confédération des États du Sahel (AES), la diligence s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de sa feuille de route, en particulier les aspects relatifs à la libre circulation des citoyens. Selon ses dires, les anciens passeports CEDAO demeurent valables jusqu’à leur date d’expiration. Ainsi, les citoyens de l’AES détenteurs des anciens passeports pourront les faire remplacer par les nouveaux passeports conformément aux règles en vigueur. Et le communiqué de la présidence de rassurer les citoyens de l’espace confédéral que toutes les dispositions utiles seront prises pour garantir l’effectivité de la libre circulation des personnes et de leurs biens.
L’avènement du précieux nouveau document de voyage marque un pas supplémentaire sur le chemin du non-retour car le passeport malien entre en vigueur 24 h après la sortie définitive du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO.
Toutefois certains observateurs et potentiels usager se disent sceptiques et craignent les conséquences de cette décision. C’est le cas de Moussa qui préfère garder son anonymat. « Ces mêmes Maliens qui criaient le manque de pièces d’identité, chantent le nouveau passeport AES sans se soucier de sa valeur diplomatique et sans se demander les conséquences d’un nouveau passeport pour les millions de populations vivant à l’extérieur», nous a-t-il confié. Pour d’autres, par contre, la démarche ne reflète que le changement et un autre pas vers la souveraineté des trois pays de l’AES.
Aly Poudiougou
Source: Le Témoin