“Dans la situation difficile et turbulente que nous traversons, qui est le résultat d’actions irresponsables et éhontées visant à saper notre sécurité nationale, la principale priorité est de prévenir tout affrontement entre puissances nucléaires”, a affirmé dans un communiqué le ministère russe des Affaires étrangères.
La Russie appelle les autres pays dotés de l’arme ultime à “résoudre cette tâche prioritaire” en mettant fin à leurs “tentatives dangereuses d’empiéter sur les intérêts vitaux des autres”.
Si les pays occidentaux aidant l’Ukraine continuent de “se tenir au seuil d’un conflit armé direct (avec Moscou) et d’encourager les provocations avec des armes de destruction massive”, cela pourrait avoir des “conséquences catastrophiques”, a ajouté la diplomatie russe.
“La Russie reste guidée par le principe selon lequel une guerre nucléaire, dans laquelle il ne peut y avoir de vainqueur, est inadmissible et ne doit jamais éclater”
Il a toutefois rappelé que la doctrine nucléaire de Moscou prévoyait un recours “strictement défensif” à l’arme atomique en cas d’attaque de la Russie avec des armes de destruction massive ou en cas d’agression avec des armes conventionnelles “menaçant l’existence même de l’État”.
Ces déclarations interviennent alors que les pays occidentaux accusent Moscou de brandir la menace d’une guerre nucléaire afin de les dissuader de soutenir l’Ukraine, où la Russie mène depuis fin février une offensive militaire.
Le président russe Vladimir Poutine et d’autres hauts responsables ont plusieurs fois fait des déclarations plus ou moins voilées évoquant un possible recours à l’arme nucléaire.
Le journal américain New York Times, citant des responsables américains anonymes, a rapporté mercredi que des chefs militaires russes avaient récemment discuté de la possibilité d’utiliser en Ukraine une arme nucléaire tactique, moins puissante qu’une bombe nucléaire classique.
M. Poutine n’a pas participé à ces échanges et aucun signe de préparatif n’a été détecté, ont précisé ces sources anonymes. Mais ces discussions ont renforcé l’inquiétude dans les capitales occidentales qui se demandent si les menaces du Kremlin peuvent se concrétiser, selon le quotidien.