Accueillie avec espoir, l’aide promise par la communauté internationale à notre pays pour la reconstruction des régions du Nord détruites pendant leur occupation par des jihadistes en 2012 est un serpent de mer. A cause de l’opacité sur sa gestion aussi bien du côté du gouvernement que des pays amis et des bailleurs de fonds.
A la dernière revue, le PM n’avait fait qu’émettre une molle critique sur les décaissements qui ont atteint plusieurs centaines de milliards de F CFA sur lesquels seule une petite centaine est passée par les caisses de l’Etat.
Il se dit que près de 500 milliards de F CFA ont été déjà investis directement dans le Nord où des marchés d’infrastructures ont été attribués gré à gré à des entreprises françaises, qui ont sans ménagement fait déplacer les troupes maliennes stationnées à Gao.
Un devoir de transparence s’impose autant aux donateurs qu’à nos autorités, très affaiblies par les affaires. Nos gouvernants ont tout intérêt à nous dire si les 3 milliards d’euros promis par l’Union européenne et d’autres PTF sont des aides ou des prêts. En tout cas, comme le diraient nos voisins ivoiriens, l’éléphant annoncé est venu avec le pied cassé.
DAK
