La Constitution actuelle limite à deux le nombre de quinquennats consécutifs. Mais le chef de l’Etat a toujours refusé de dire s’il respectera les termes de la Loi fondamentale.
Il faudra encore patienter avant de savoir ce qu’Alpha Condé a dans la tête. Mercredi 4 septembre, le président guinéen a seulement soulevé un coin du voile qui dissimule ses ambitions présidentielles une fois arrivé, en octobre 2020, à l’échéance de son deuxième, et théoriquement, dernier mandat.
En politicien madré, il sait ce sujet potentiellement explosif dans ce pays d’Afrique de l’Ouest profondément clivé sur le plan politique. Pour l’heure, Alpha Condé maintient donc le suspense. Il a, notamment, toujours refusé de dire s’il respectera ou non les termes de la Constitution, en vigueur depuis 2010, qui limitent à deux le nombre de mandats présidentiels consécutifs. Ce silence entretient toutes les spéculations. Notamment celle affirmant qu’il dissimule son rêve de troisième quinquennat derrière le projet qu’il pousse depuis des mois : refondre la Constitution dans un nouveau texte qui, au passage, remettrait le compteur des présidences à zéro.
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