Des stations-services à sec à Koro. C’est le spectre d’une pénurie de carburant qui inquiète depuis une semaine les automobilistes et les motocyclistes. Si la situation était normale avant, des premières difficultés sont apparues après la destruction de deux ponts, reliant Bandiagara à Bankass, par des hommes armés. Il est de plus en plus compliqué de remplir son réservoir. En effet, beaucoup de stations accusent une rupture partielle. D’autres n’ont plus une goutte dans les cuves.
La rareté provoque la cherté. Des revendeurs du marché noir se lèchent les babines. Le litre d’essence a culminé à 2.000 F CFA, le gasoil suit la même tendance à la hausse vertigineuse. L’opinion publique balance entre indignation et fatalisme de l’inflation. Alors que la situation psychologique se dégrade en ces temps qui subissent une crise d’électricité fortement ressentie à Koro. Les effets directs sont là. Les entreprises du bâtiment, comme de nombreuses autres filières, ont aussi à gérer les conséquences indirectes des pénuries, comme les matériaux qui ne seront pas livrés à temps ou les gravats impossibles à évacuer faute de camions en état de rouler. Plus d’essence, plus de travail ! « Le carburant est vital pour nous » proteste un consommateur. Il craint de ne plus pouvoir assurer ses rendez-vous.
En mal d’essence et de diesel, des dizaines de professions se demandent tous les matins si elles pourront assurer leur activité – des commerciaux en passant par les agriculteurs, les infirmières à domicile, les livreurs ou tout simplement les transporteurs.
D’aucuns se lèvent tôt le matin pour faire la queue à la station-service, bien aidés par les applications pour Smartphone indiquant la disponibilité des pompes.
Diré :
27 morts dans un accident de pinasse
Vingt-sept personnes sont mortes dans le chavirement d’une grande pirogue sur le fleuve Niger survenu dimanche à Douta, dans le cercle de Diré. L’accident est survenu pour une cause encore indéterminée et il y a eu des rescapés, dont les déclarations ont permis d’établir le bilan des morts et de signaler des disparus. “On ne sait pas encore pourquoi la pinasse s’est renversée, les enquêtes sont en cours”, a commenté une source, selon laquelle la pirogue transportait également des marchandises. D’où la nécessité d’emmancher des concertations avec les transporteurs fluviaux en vue de réglementer la circulation fluviale et le chargement des embarcations.
La pirogue venait de lever l’ancre à Tonka au terme de la foire hebdomadaire et se dirigeait vers Toya.
Rassemblées par la Rédaction
L’Informateur