Une rupture des campagnes de prévention, d’accès aux soins et aux traitements pourrait par ailleurs effacer les progrès réalisés dans la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, alors que le nombre d’enfants infectés a baissé de 43 % entre 2010 et 2018, passant de 250 000 à 140 000. Les infections infantiles pourraient bondir de 37 % au Mozambique, de 78 % au Malawi et au Zimbabwe et de 104 % en Ouganda.
« Un risque accru de contracter le VIH »
« Le risque existe que les victoires remportées dans la lutte contre le sida soient sacrifiées au cours de la bataille contre le Covid-19 », s’est alarmée la directrice exécutive de l’Onusida, Winnie Byanyima, citée dans le communiqué conjoint.
La semaine dernière, l’Onusida avait appelé les gouvernements à « ne pas faiblir dans leurs efforts de prévention du VIH et garantir que les populations continuent d’avoir accès aux services nécessaires pour éviter toute infection, discrimination et violence, mais aussi pour être en mesure de jouir de leur santé sexuelle et de la reproduction ainsi que des droits afférents ». « La perte à grande échelle de revenus et d’emplois pourrait se traduire par une augmentation des relations sexuelles rémunérées, du commerce du sexe et de l’exploitation sexuelle. Cela exposera des personnes à un risque accru de contracter le VIH, sauf si elles disposent des moyens de se protéger », s’inquiétait l’agence.
Depuis l’apparition du virus du sida il y a plus de trente-cinq ans, 78 millions de personnes ont été infectées et 35 millions sont décédés, selon l’Onusida.