Après avoir menacé de saisir la Cour de justice de la CEDEAO au cas où ses clients ne recouvrent pas immédiatement leur « totale liberté de mouvement « , Me Mamadou Ismaëla Konaté dénonce un Etat de dictature au Mali. A ses dires, il été empêché d’entrer en contact avec l’ancien président de la transition Bah N’Daw et son premier ministre Moctar Ouane, toujours assignés à résidence surveillée.
Engagé par l’ancien président de la transition Bah N’Daw et son premier ministre Moctar Ouane, assignés à résidence surveillée depuis le 24 mai dernier, l’avocat Mamadou Ismaëla Konaté a dénoncé, hier lundi, » la dictature » des autorités en place. A l’en croire, il a été contrarié dans l’exercice de sa fonction. Face à cette situation, l’ancien ministre de la justice annonce saisir le bâtonnier de l’Ordre des avocats du Mali (OAM). » Des hommes armés m’empêchent d’accéder à Bah N,Dah et Moctar Ouane, illégalement gardés à leurs domiciles/résidence. Inadmissible et insupportable. Je me réfère désormais au bâtonnier de l’OAM « , a-t-il tweeté.
Et d’ajouter : » Ne sommes-nous pas en dictature ici aussi ? Lorsque l’on assigne à résidence sans droit ni motif et sans base juridique …, lorsqu’on empêche un avocat d’accéder à ses clients au nom de la liberté d’exercice…, lorsque le droit est violé et les citoyens bafoués au vu et au su de tous »
Rappelons que le 17 juillet dernier, Me Mamadou Ismaëla Konaté avait également menacé de saisir, en urgence, la Cour de justice de la CEDEAO, au cas où ses clients ne recouvrent pas immédiatement leur « totale liberté de mouvement « . Cela, » en mettant personnellement en cause le Colonel Goïta « .
En dépit de cette menace, les autorités actuelles sont restées bien droit dans leurs bottes. Du coup, Bah N’Daw et Moctar Ouane ainsi que certains de leurs proches sont toujours privés de liberté.
Sory Ibrahima COULIBALY
Source: l’Indépendant