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Emmanuel Macron en Mauritanie et au Nigeria

Le président français se rend en Afrique du 2 au 4 juillet.

Au programme, des rencontres, classiques, avec des chefs d’État et une visite surprise dans un haut lieu de la culture nigériane, le Shrine à Lagos.

Trois jours après l’attaque meurtrière du quartier général du G5 Sahel, au centre du Mali, Emmanuel Macron est attendu lundi 2 juillet à la mi-journée dans la capitale mauritanienne pour déjeuner avec les chefs d’État participants au sommet de l’Union africaine. Malgré toute l’énergie déployée par le Conseil présidentiel pour l’Afrique (CPA) – l’instance mise en place par Emmanuel Macron pour l’aider à orienter les relations entre la France et l’Afrique dans un sens nettement libéral et optimiste – la question sécuritaire va dominer ce voyage en Afrique, en premier lieu en Mauritanie.

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La Mauritanie ne joue pas collectif

Si face aux médias, l’Élysée affirme que la Mauritanie et la France ont développé une “coopération ancienne et dense” sur les enjeux de sécurité dans la région, la dimension opérationnelle de cette coopération n’est pas évidente, sur le terrain. Membre avec le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad du G5-Sahel, cette force de 5 000 soldats mobilisés pour lutter contre les groupes djihadistes selon le souhait et avec le soutien de la France (bien que Paris dément être à l’origine de ce dispositif), la Mauritanie se révèle être un acteur capricieux. « On devrait dire G4 Sahel + la Mauritanie qui est, en réalité, sortie du jeu », confiait un diplomate, il y a quelques mois. Dans la zone dite des trois frontières (dans le triangle formé par le Mali, le Niger et le Burkina Faso) où le G5 Sahel porte l’essentiel de son effort, les troupes mauritaniennes n’ont pas été engagées dans l’opération Hawbi, la première officielle de la force, en novembre 2017.

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Pourtant son président, Mohamed Ould Abdelaziz, a été le plus actif pour la création de cette force commune. Mais les relations entre le président mauritanien et le président François Hollande ont été très froides. Emmanuel Macron, plus pragmatique, est plus apprécié à Nouakchott. Il est le deuxième président français à se rendre en Mauritanie. Le premier avait été Jacques Chirac, en 1997.

Nigeria, sortir du discours sécuritaire

Au Nigeria, Emmanuel Macron fera escale dans la capitale Abuja pour s’entretenir avec son homologue Muhammadu Buhari. Le président français connaît ce pays de 200 millions d’habitants pour y avoir fait son stage de l’ENA de six mois à l’ambassade de France. Première économie du continent, le Nigeria est devenue incontournable pour le monde des affaires et de la culture. Son escale à Abuja sera plutôt consacrée à entretenir une relation de confiance avec le président nigérian (il a déjà été reçu à l’Élysée). Le président français se rendra aussi à Lagos, la première mégapole d’Afrique : il y rencontrera de jeunes entrepreneurs et ouvrira le 1er forum franco-nigérian avec l’ambition de dynamiser les échanges bilatéraux encore limités, marqués surtout par la présence de Total dans l’exploitation pétrolière. Mardi soir, il est attendu au Shrine, le mythique club de l’Afrobeat ouvert par le chanteur Fela Kuti, où il assistera à une soirée culturelle.

« Il faut changer les perceptions sur le Nigeria, trop souvent liées à l’insécurité ou la piraterie, précise l’Élysée, et pas assez sur les opportunités et le dynamisme du secteur privé. »

 

Source: la-croix.com

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