L’enquêteur: Bonsoir Mme Touré, pourquoi êtes-vous candidate pour les législatives ?
Mamou Singaré : Je vous remercie pour cette question, je suis candidate pour défendre les intérêts des femmes et des jeunes de la commune II et pour voter des lois qui vont dans le sens du développent de notre pays, le Mali qui a trop souffert.
L’enquêteur: Qu’est-ce qui vous motive pour la cause des femmes et des jeunes car c’est ce que l’on constate dans vos discours?
Mamou Singaré: D’abord, sachez que ma candidature, je l’ai dédié aux femmes et à la jeunesse. Depuis très longtemps, je me bats pour défendre les intérêts de cette couche de la société justement à travers mon association. Comme vous le savez les femmes et les jeunes sont la couche la plus faible et la plus vulnérable de notre société. Comment? Je vous explique, quand une femme n’a pas un point de chute, elle n’est respectée par personne, même son époux, elle entend tous les mots du monde, au-delà de tout cela, elle peut être tenté à tout. Donc, je vous dis rien ne vaut une femme indépendante financièrement et c’est mon combat que je mène en longueur de journée. En ce qui concerne les jeunes, pour qu’ils ne s’adonnent pas au grand banditisme et à la consommation de la drogue et même à l’aventure, vous voyez les jeunes envient l’Europe et ils vont se faire tuer dans la méditerranée entre le Maroc et l’Espagne, c’est parce qu’ils n’ont pas d’activités chez eux ici au Mali, sinon rien ne vaut le bercail. Là aussi c’est une bataille de toujours que je mène pour que nos petits frères et nos enfants ne s’aventurent pas inutilement sur des terres qu’ils ne connaissent pas.
L’enquêteur : Avez-vous une solution pour l’employabilité de cette couche que vous qualifiez de faible ?
Mamou Singaré : Beaucoup, pour les femmes, je pense très bien qu’elles peuvent mener ici des activités génératrices de revenus. Il y a plusieurs dans la teinture, surtout nous sommes un pays qui faisons la promotion du Bazin. Beaucoup de nos voisins viennent prendre le Bazin chez nous ici alors, pourquoi ne pas profiter de cela pour mettre en place une main d’œuvre qualifiée dans la teinture. IL y a aussi le tatouage et la coiffure, si je dis la coiffure, il s’agit cette fois de la coiffure purement africaine, il faut aussi valoriser ces modèles là. Quant aux jeunes, il y a plusieurs opportunités pour eux. Un jeune qui abandonne l’école doit automatiquement se qualifier dans d’autres domaines, tel que la couture avec broderie tout ça pour valoriser le Bazin.
L’enquêteur: Rentrons dans la politique, vous savez que vous êtes face à un adversaire de poids Karim Keïta il est candidat à sa propre succession qu’en pensez-vous?
Mamou Singaré : Rires…. Ne vous trompez pas, qu’est-ce que vous appelez adversaires de poids, je ne me sous-estime pas, d’ailleurs c’est nous les favoris, l’adversaire de poids que vous dites, c’est bien nous. Cette année, il y a une très grande mobilisation dans la commune II, on a notre stratégie propre à nous, ce qu’on ne va pas dévoiler, on préfère rester dans discrétion et le jour du scrutin on verra bien qui est l’adversaire de poids que vous dites. Karim Keïta a commencé à truquer déjà, avant la campagne. Ses militants ont affiché les photos géantes de Karim Keïta sur les arbres, poteaux électriques et les murs de la commune II avant l’ouverture de la campagne officielle, ce n’est pas normal, toute chose que nous dénonçons.
L’enquêteur: Etes-vous sûr de votre liste?
Mamou Singaré : Je suis sur la liste alliance FARE AN KA WULI – ASMA-CFP et j’ai bien confiance, la population de la commune II en a marre de ces gens-là comme je l’avais annoncé plus haut, ils vont prouver le contraire le jour du scrutin.
L’enquêteur: Vous avez promis de voter des lois qui vont dans le sens du développement du pays. Qu’es-ce que vous voulez dire par là?
Mamou Singaré : Parmi les rôles du député, il est question de voter des lois, toutes les lois ne sont pas bonnes à voter, je m’arrête là.
L’enquêteur: Quel est le message que vous avez pour les gens qui vous sont chers et vos militants ?
Mamou Singaré: Je voudrais d’abord saluer le président du parti ASMA-CFP, l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga et demandé ses bénédictions. Aux militants je les invite de se joindre à nous pour la campagne qui a commencé hier, ne pas se décourager, le meilleur est à venir.
Propos recueillis par
Alou Badra DOUMBIA
Source l enqueteur