Au moment où les autres formations politiques sont préoccupées par les sièges au sein du Conseil National de la Transition (CNT), le Rassemblement Pour le Mali (RPM) marquent le terrain dans la perspective de la réussite de la transition, tout en préparant activement les élections générales de 2022.
Parti politique, pas le moindre sur la scène politique malienne, le Rassemblement Pour le Mali affûte ses armes. L’ancien parti au pouvoir n’entend pas se laisser surprendre par le temps au lendemain de la transition politique dont il se veut un acteur et vecteur de réussite.
Pour la réussite de ce challenge, les responsables du parti dont son chef Dr Bocary Tréta prennent les taureaux par les cornes par la redynamisation de la troupe, trois mois après le coup d’Etat imprescriptible contre le régime démocratiquement élu du Président Ibrahim Boubacar Kéita. Depuis au moins deux semaines, le parti s’est lancé dans des conférences de sections, qui l’ont conduit en commune II et IV du District de Bamako, à Kati pour la région de Koulikoro, à Bougouni pour la région de Sikasso, et le vendredi dernier en commune I du District.
Selon le président du parti, Dr Bocary Tréta, l’objectif rechercher à travers ces différentes conférences « est de parler aux militants à la base, discuter des conditions de la relance du parti, du retour de la cohésion entre nous en vue de parvenir à un sursaut au sein du parti ».
A Sikasso, un vivier pour un parti politique, Dr Tréta se dit rassuré, car « les premières discussions » lui « prouvent à suffisance que le parti se porte bien ». « Nous avons invité à une union sacrée autour des idéaux du parti », a-t-il précisé.
Les défis à relever
Pour le parcours qui a été celui du RPM, « parler de la relance du parti et du retour de la cohésion suppose un retour aux fondamentaux du parti, à ses statut et règlement intérieur, à son projet de société ».
Et le Président du RPM d’expliciter : « Les défis sont multiples, nous avons une transition que notre pays doit réussir nécessairement. Nous sommes engagés en tant que parti politique à faire tout notre possible pour la réussite de la transition civile, qu’elle soit courte, qu’elle soit inclusif, et qu’elle aboutisse au retour à l’ordre constitutionnel ».
Très crucial pour Dr Tréta et ses lieutenants, les élections générales d’après transition. « A la fin de la transition, il y aura forcément les élections pour le retour à l’ordre constitutionnel. Nous avons des élections communales, législatives et présidentielles. Tout cela doit être préparé, par une révision constitutionnelle, une relecture de la loi électorale, de la charte des partis politiques. Il y a énormément des chantiers, donc des défis, que le parti doit réussir », a indiqué le président de l’ancienne majorité présidentielle.
Somme toute, le RPM entre dans une phase de redynamisation de ses structures de base, de réarmement moral des troupes et apporter toute sa contribution pour la réussite de ces différents chantiers.
Cyril Adohoun
Source: L’Observatoire