Le chef de l’Etat sortant namibien Hage Geingob est en tête de l’élection présidentielle de mercredi, avec plus de 56,1% des suffrages, selon des résultats partiels vendredi de la commission électorale portant sur près de la moitié des circonscriptions.
Le patron de la Swapo (Organisation du peuple du Sud-Ouest africain), parti au pouvoir depuis l’indépendance de la Namibie en 1990, devance largement Panduleni Itula, candidat dissident de la Swapo, qui a obtenu 29,4% des suffrages, et le chef de l’opposition, McHenry Venaani (5%).
Le chef de l’Etat, âgé de 78 ans, dirige la Namibie, pays désertique d’Afrique australe, depuis 2014.
Selon ces résultats partiels, la Swapo arrive aussi largement en tête des législatives avec 66% des suffrages exprimés, suivis du Mouvement démocratique populaire de McHenry Venaani (15,2%).
Malgré un sous-sol regorgeant de ressources naturelles, dont l’uranium, des fonds marins riches en poissons et en diamants, et l’essor de son tourisme, la Namibie est plongée depuis plusieurs années dans la récession.
Le régime du président Geingob est en outre éclaboussé par un scandale de corruption.
Il y a quelques semaines, WikiLeaks a publié des milliers de documents qui accusent des responsables de son gouvernement d’avoir touché l’équivalent de 10 millions de dollars de pots-de-vin de la part d’une entreprise de pêche islandaise.
Deux ministres mis en cause dans cette affaire ont été contraints de démissionner à quelques jours seulement du scrutin. Le chef de l’Etat a lui nié toute implication dans cette affaire.
AFP