Les premières dates annoncées pour la tenue des élections législatives ont été reportées. Initialement prévues pour le 28 octobre et le 18 novembre 2018, ce scrutin pourrait se tenir le 25 novembre pour le 1er tour et le 16 décembre 2018 pour le second tour. Le collège électoral devrait être convoqué ce vendredi 14 septembre. Ces dates ont été proposées ce jeudi 13 septembre lors de la réunion du cadre de concertation entre le ministre de l’administration territoriale et des partis politiques.
« Ces dates visent à rester dans la légalité », a indiqué le ministre de l’administration territoriale. Selon Mohamed Ag Erlaf, la constitution exige que tout le processus des élections législatives doit être bouclé avant le 31 décembre. Ainsi ces nouvelles échéances devraient permettre de respecter la Constitution. « Les élections doivent se tenir avant le 31 décembre 2018 pour permettre à tout les candidats de bénéficier d’un certificat de nationalité et surtout d’un casier judiciaire », a explique le ministre Ag Erlaf ce jeudi devant les représentants des partis politiques. Le ministre de l’administration territoriale dit espérer qu’avant ces dates proposées, une issue favorable sera trouvée à la grève des magistrats. Et ainsi permettre aux candidats d’avoir les documents nécessaires pour le dépôt de leurs dossiers de candidature. « Nous avons deux contraintes : celle de la borne du 31 décembre, elles auront lieu les 60 jours qui précèdent cette loi. Quel est le délai limite où on peut reculer la date du premier scrutin en espérant que la grève des magistrats sera levée pour donner aux citoyens les casiers judiciaires », a jouté Mohamed Ag Erlaf.
Toutefois, le ministre précise que « cette grève ne peut pas empêcher la tenue des élections ». Selon lui, si le mouvement ne prend pas fin avant l’échéance annoncée, le gouvernement prendra des dispositions pour que les élections se tiennent. Concernant les régions non opérationnelles ou celles nouvellement créées, le ministre a indiqué que leur cas devrait faire l’objet d’une décision ultérieure du gouvernement. « Toutefois elles devraient participer à ces scrutins avec le statut de cercle », a-t-il conclu.
Pour certains députés de l’opposition, le report des élections législatives ne posent pas problème. Mais ils souhaitent que les prochaines élections se fassent avec unfichier électoral corrigé des insuffisances constatées lors de la présidentielle. Les élus de l’opposition insistent sur la transparence de ces élections législatives.
Alkeydi Mamadou Touré est député URD élu à Diré:
Au même moment, le Premier ministre a demandé auprès de la Cour constitutionnelle la prorogation du mandat des députés à 9 mois. Une requête aussitôt rejetée par les juges de la Cour qui évoque le caractère anticonstitutionnel de cette décision.
Source: studiotamani