Jeter de l’huile sur le feu ! Telle semble être l’appel de leaders de l’opposition à la veille de l’élection présidentielle du 29 juillet. Malheureusement, pour elle, la mayonnaise n’a pas pris. Le peuple malien est plus qu’averti.
L’opposition est dans une logique de pousser à la crise à la faveur de l’élection présidentielle de juillet prochain. Illustration parfaite de cette démarche : une délégation de l’Union pour la République et la démocratie (URD) a organisé à Kayes au vrai sens du mot une veillée d’armes avant la grande confrontation.
“Achetons nos linceuls, nos machettes, nos haches, nos bâtons pour dire que c’est notre tour. Nous n’aimons pas la fraude”, a déclaré l’honorable Mamadou Hawa Gassama à propos de l’élection du juillet 2018, estimant que Soumaïla Cissé sera élu. Pour beaucoup, le député disait tout haut ce qui se trame réellement dans nombre d’états-majors de partis politiques de l’opposition.
Certains ne sont pas allés par quatre chemins pour fustiger le comportement peu orthodoxe de l’opposition à la veille de la présidentielle. “Elle prépare un plan machiavélique pour mettre le Mali à feu et à sang juste pour les avantages du pouvoir”, avertit un observateur de la scène politique nationale.
Le même observateur estime qu’après avoir échoué sur son projet de candidature unique, l’opposition politique malienne tente désespérément une nouvelle fois une autre astuce pour recoller les morceaux.“Pour cela, elle jette son dévolu sur son ancien fusible, la plateforme ‘An Tè A bana’“, note notre interlocuteur.
An Tè A bana : fer de lance de la crise post-électorale ?
Cerise sur le gâteau, laisse entendre notre analyste, la plateforme An Tè A bana prépare des actions d’envergures pour soi-disant exiger la tenue de la présidentielle à la date indiquée. Surprenant non !
Pourtant, des indices concordants et faits laissent apparaitre la volonté des plus hautes autorités à tenir les élections. La semaine dernière, un audit complet du fichier électoral a débuté sous l’égide de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), en présence des représentants de l’opposition et de la majorité.
De plus, l’Assemblée nationale a voté la nouvelle loi électorale (93 députés pour, 18 abstentions et 2 contre), qui contient 90 % des propositions de l’opposition. Une loi gage de transparence qui allie rigueur et innovations dans le vote. En bons patriotes les leaders de l’opposition devraient dès lors commander à leurs partisans l’accalmie et le soutien pour réaliser le vœu d’élections transparentes et crédibles.
Mais c’est sans compter avec les intentions malsaines d’une partie de l’opposition comme le député Soumaïla Cissé qui a poussé l’outrecuidance jusqu’à demander à l’ONU la certification de la présidentielle au Mali, autrement dit de proclamer le nom du président de la République du Mali à l’exclusion des institutions autorisées par la Conférence nationale.
Vous avez dit partisan du néocolonialisme à la solde de capitalistes impénitents ? Mais alors quelle insulte à l’intelligence des Maliens ! Quel mépris souverain pour la justice de son pays ! Hélas, il n’y a pire sourd pour celui qui ne veut rien entendre, sinon l’homme, ce faisant, s’est lui-même disqualifié ad vitam aeternam !
Accéder à Koulouba même dans la violence semble désormais le credo d’opposants. Il est temps de barrer la route à ceux qui veulent installer le Mali sur cette poudrière.
Abdoul Latif
Source: La Lettre du Mali