C’est le premier attentat contre une mission diplomatique depuis le début, il y a deux ans, d’une vague d’attaques jihadistes en Egypte. Une personne a été tuée samedi 11 juillet par l’explosion d’une voiture piégée devant le consulat d’Italie au Caire. Une attaque revendiquée par le groupe Etat Islamique en fin d’après-midi, selon le site internet spécialisé Site (en anglais).
Que s’est-il passé ?
La voiture a explosé aux environs de 6h30 (heure locale et de Paris). La déflagration a soufflé une partie de la façade du consulat qui était alors fermé, laissant apparaître l’intérieur du bâtiment, situé au cœur de la capitale. L’attentat a été revendiqué par le groupe Etat islamique.
Depuis la destitution par l’armée du président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013, des groupes jihadistes ont multiplié les attentats visant les forces de l’ordre, tuant des centaines de policiers et de soldats. Les attentats les plus meurtriers qui ont touché l’Egypte ces deux dernières années ont été perpétrés dans le nord de la péninsule du Sinaï. Ils ont été revendiqués dans leur majorité par la branche égyptienne du groupe jihadiste Etat islamique (EI).
Quel est le bilan ?
Selon le porte-parole du ministère de la Santé, un civil est mort et neuf personnes, des policiers et des passants, ont été blessées dans l’explosion. Outre le consulat, une guérite en bois de la police a été entièrement détruite, tandis qu’une cinquantaine de bâtiments publics et d’habitations privées ont été touchés par l’explosion, selon des responsables.
Quelle est la réaction de l’Italie ?
Le ministre italien des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni, a affirmé que son pays ne se laisserait “pas intimider”. Il a par ailleurs estimé qu’il ne faisait “aucun doute que l’objectif de l’attentat était le consulat italien”. “L’Italie et l’Egypte sont et seront ensemble dans la lutte contre le terrorisme”, a déclaré pour sa part le Premier ministre italien Matteo Renzi, au téléphone avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
La France a condamné l’attentat, disant se tenir “aux côtés de l’Egypte et de l’Italie dans la lutte contre le terrorisme”. L’Union européenne a elle dénoncé dans un communiqué “une nouvelle tentative de défier la détermination égyptienne et européenne à lutter contre le terrorisme”.