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Education: plus de 2000 enseignants sollicitent un nouveau contrat avec l’Etat

Des enseignants volontaires du Mali qui ont supplée le manque de personnel éducatif suite aux grèves répétitives de la synergie demandent à l’Etat de les recruter à défaut de les faire passer un autre contrat. C’était au cours d’une conférence de presse tenue le samedi dernier à la Bourse du Travail.

 

Les enseignants volontaires du Mali regroupés au sein d’un collectif étaient face à la presse. Une rencontre au cours de laquelle ils ont évoqué la situation difficile qu’ils traversent et de plaider afin qu’ils soient utilisés par l’Etat ou par la fonction publique des collectivités.
La conférence était animée par le président du collectif, Zié SANOGO, qui a rappelé qu’ils sont plus de 2000 enseignants victimes du contrat qu’ils ont signé avec l’Etat en 2020 alors que la synergie était en plein dans les grèves.
« A l’époque, nous avons laissé les écoles privées qui nous employaient pour venir répondre à l’appel patriotique lancé par l’Etat. Après la concrétisation de ce contrat, les écoles privées, dans lesquelles on enseignait, nous ont remplacés. Ainsi, près de 99% des membres du collectif n’ont plus de travail. C’est pourquoi nous interpellons l’Etat sur notre sort », a affirmé le président Zié SANOGO.
Selon lui, l’Etat doit être reconnaissant envers eux après le service qu’ils ont rendu à la nation.
« Le contrat signé par les Enseignants Volontaires au compte du CNPV en son Article 2 stipule que le volontaire s’interdit d’exercer toute activité rémunérée publique ou privée. Toute violation à cet Article conduirait le CNPV à se passer immédiatement du service de volontaire », précise la déclaration du collectif des enseignants volontaires du Mali (CEVM).
A cet effet, beaucoup d’entre eux ont déserté les écoles privées, pas pour saboter ou entraver le bon déroulement de la lutte des fonctionnaires mais pensant qu’il était mieux d’avoir à faire à l’État qu’à un particulier.
Après avoir passé ce contrat avec le gouvernement de l’époque, le collectif affirme que les volontaires ont été « égarés et esseulés » parce que ses membres ont perdu leur contrat avec des écoles. A ce jour, ils sont plus de 2000 enseignants dans cette situation de chômage.
Outre la perte de leurs emplois, le collectif indique que ses membres ont été empêchés d’accéder à des salles de classe à cause de la mauvaise interprétation du projet de Volontariat par certains enseignants grévistes suivis de menaces et d’humiliations.
Aussi, ces volontaires affirment être victimes d’agressions verbales et physiques.
« Au regard de toutes ces difficultés, nous resterons disponibles pour accompagner l’État afin de relever le défi tant attendu. Pour cela, nous lançons un vibrant appel aux nouvelles autorités pour notre intégration à la Fonction publique de l’État ou des Collectivités Territoriales à défaut de nous soumettre un nouveau contrat », recommande le collectif.

PAR SIKOU BAH

Source : Info-Matin

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