La salle de conférence du centre Gabriel Cissé a servi de cadre pour le lancement officiel du projet US AID/ Mali-SIRA. C’était le 10 août dernier en présence des autorités régionales et les acteurs de l’éducation dans la région de Ségou sous la présidence du conseiller aux affaires administratives et juridiques du gouverneur de région. L’objectif est d’améliorer la qualité de l’enseignement, l’apprentissage en lecture-écriture avec un focus sur la langue nationale bamanankan dont Ségou en est le berceau.
Le projet SIRA (Selected Integrated Reading Activity) ou (lecture sélective intégrée) est financé par l’USAID à hauteur de plus de 30 milliards de F CFA sur une période de 5 ans allant de février 2016 à février 2021.
Il a pour objectif d’améliorer les résultats en lecture des élèves en classe de 1ere et de 2e année dans les régions de Koulikoro, Sikasso et Ségou. Le projet va couvrir 8 Académies, 41 Centres d’animation pédagogiques, 6 000 écoles publiques et communautaires, 300 000 élèves, 11 500 enseignants, 5 700 directeurs et 20 Instituts de formation des maîtres.
Pour la région de Ségou, il va concerner 63 800 élèves des classes de1ere et de 2eavec 2 500 enseignants, 1230 directeurs et 1 230 écoles.
Au cours du lancement, le secrétaire général de Œuvre malien d’aide à l’enfant du Sahel (Omaes), M. Boureima Allaye Touré, a indiqué qu’il s’agit de la construction de l’avenir du pays, puisque on ne pourra jamais atteindre la qualité tant que l’enfant ne commence pas à apprendre dans sa langue maternelle, seul levier d’accélérateur du niveau des apprentissages et fondement de tous les apprentissages futurs.
Il a rappelé que Omaes a contribué de 1998 à 2003 à l’avènement et à la promotion des écoles communautaires dans la région de Ségou sur financement de l’USAID en partenariat avec World Education, le ministère de l’Education nationale. Ce qui lui a permis de créer plus d’une centaine d’écoles communautaires dans la région de Ségou et de former et outiller les membres du comité de gestion et des associations des parents d’élèves.
Le directeur du bureau d’Education USAID-MALI, Dr. Aliou Tall, est intervenu sur l’acronyme SIRA qui a deux significations au Mali.
Selon lui, SIRA est d’abord le nom de plusieurs braves femmes. Ensuite, il signifie la « route » ou le « chemin » en langue bamanankan. M. Tall a sollicité l’implication des autorités régionales pour la réussite et la durabilité de SIRA. A ses dire, SIRA jette les bases d’un enseignement réussi à partir de la lecture dans les classes du1er cycle du fondamentale. Il a insisté sur le fait que l’USAID, dans le cadre de sa stratégie quinquennale pour le Mali, a mis un accent particulier sur la lecture qui est une compétence fondamentale pour le développement humain, la croissance économique et la gouvernance démocratique.
Thelma Khelghati directrice du projet USAID/MALI SIRA a reconnu que la maîtrise de la lecture-écriture est la clé de la réussite scolaire pour tout enfant. Elle a souligné que c’est dans les premières années d’apprentissage que l’élève doit acquérir les compétences fondamentales.
Le conseiller aux affaires administratives et juridiques du gouverneur lançant officiellement les activités, a félicité les initiateurs du projet. Il a réitéré l’engagement du gouvernement à accompagner SIRA, cette structure qui accompagne les efforts du ministère de l’Education nationale dans la généralisation du Curriculum bilingue dans les Académies bambaraphones.
SIRA entend aboutir à l’amélioration de l’enseignement-apprentissage par la lecture-écriture dans les petites classes, au renforcement des structures et processus du ministère de l’Education nationale et accroitre le soutien des parents, de la communauté et du secteur privé à la lecture-écriture en petite classe.
Albert Kalambry
Source : YEKO