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Éditorial : Préventivement, ce que nous devons faire !

En s’exprimant dernièrement pour dévoiler la nécessité pour la France et l’Europe de recoloniser l’Afrique, espace absolument vital pour elles, l’ancien chef d’état-major des Armées françaises, général François Lecointre, n’a pas fait que jeter un pavé dans la marre.

Il a tout simplement dévoilé la quintessence des débats dans lesquels sont mobilisés les décideurs politiques et militaires dans cette Europe qui n’a cure d’aucun humanisme ni de respect d’aucun droit de l’homme. Le partage de l’Afrique par elle (1884-1885 à Berlin)  ne remonte pas si loin dans l’histoire, moins de 200 ans, malgré que 100 ans avant, 1789, il y a la prise de la Bastille, évènement qui sera mondialement retenu comme la Révolution française qui, elle, ne résistera pas trente ans au retour de la nouvelle féodalité, avec l’avènement d’un Empereur Napoléon.  Aux peuples d’Asie, d’Afrique, d’Orient, l’Europe aura fait d’abord subir cinq siècles d’atrocités de tous genres, blessures impossibles à cicatriser. La France, elle, pour ne pas remonter trop loin, aura infligé 132 ans de colonisation à l’Algérie et 75 ans à l’Afrique au sud du Sahara, ce pré carré sans les hommes duquel les nazis auraient fait disparaître jusqu’à la langue française malgré d’abondantes productions de l’esprit dans une tranche d’histoire appelée Siècle des Lumières.

Mais l’ADN français est ainsi fait : sans l’exploitation éhontée des pays loin situé, l’Hexagone ne peut jouir tranquillement du confort et d’autres agréments de la vie. Il faut donc aller subjuguer ailleurs, mutiler, tuer, voler, emporter tous les biens. Le général Français Lecointre n’a rien dit d’autre. Il y a seulement dix ans, un de ses frères d’armes avait dit aussi brutalement ce que, lui, il a récemment développé par circonlocutions. Le général Jean-Pierre Palasset (1er août 2014- 31 juillet 2015) a été aux commandes des troupes françaises en mission de déstabilisation de l’Afrique. Il commandera la Force militaire française de Barkhane en 2016. Commis pour la mission de maintenir l’Afrique dans le giron français, à sa prise de fonction, il sillonnera tout le Sahel. A Faya-Largeau, au Tchad, il tiendra à ses troupes un discours mémorable : « Nous étions ici (en Afrique pendant la colonisation), il y a 100 ans. Nous sommes partis il y a 60 ans (au moment des indépendances). Nous sommes de retour pour 1000 ».

Tel est le mot d’ordre français, le plan, l’objectif. Mais un sergent des Armées du Sahel a une réaction en laquelle nous reconnaissons notre sang de patriote descendant de guerriers indomptables. Il nous dit dans un courriel : « C’est une déclaration de guerre. Eh bien, préparons la guerre. Ce qu’il nous faut maintenant préventivement, c’est de préparer les Armées du Sahel à aller, dans les cinq ans, clouer au sol les Armées françaises et européennes. Pas question de nous laisser surprendre. Nous avons le savoir, les alliés, la détermination. Prenons les devants, nous ne devons pas nous laisser recoloniser. C’est fini cette merde ! »

 

Amadou N’Fa Diallo

Le National
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