Mais pourquoi le Mali n’a-t-il pas exposé les prétendues preuves de son accusation contre la France d’avoir violé son espace aérien plus de cinquante fois et pour avoir fourni régulièrement des renseignements et des armes aux terroristes qui écument son territoire national depuis de longues années ?
Depuis 77 ans, depuis donc la naissance de Luiz Inácio da Silva qui vient de remporter de haute lutte au Brésil l’élection présidentielle, depuis aussi l’arrivée au monde à Koutiala d’un certain Ibrahim Boubacar, jamais question plus bête n’a été développée et mise en tourbillon à partir du siège des Nations Unies à New York. Le 18 octobre 2022 restera, dans les annales de l’ONU, le jour funeste où le déni de justice aura été flagrant, dénudant du coup l’institution créée après la deuxième guerre mondiale pour veiller sur la justice internationale.
La France aura tout fait pour empêcher la manifestation de la vérité en mobilisant toute la panoplie de diplomates délinquants à col blanc pour qu’à l’ordre du jour du conseil de sécurité l’examen de la plainte malienne ne soit pas inscrit.
À la ruse digne de Sioux glissée par Nicolas de Rivière, l’ambassadeur français aux Nations Unies, Abdoulaye Diop, notre ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, a su opposer la sagesse en évitant le piège mortel. Il a ôté à la France et à ses alliés la moquerie qui aurait fait perdre au Mali et à l’Afrique le bénéfice de l’intelligence : “Mais la plainte du Mali ne fait pas partie de l’ordre du jour ! L’ONU n’est pas la Cour du roi Pétaud, Monsieur Diop !” Avec pertinence et sens aigu de la vérité, à ceux qui n’avaient rien compris au subterfuge en si haut lieu, Me Mountaga Tall a bien expliqué que la réunion du conseil de sécurité de l’ONU le 18 octobre dernier était le lieu où le Mali aurait pu faire valeur ses vérités, mais que cela ne figurait pas à l’ordre du jour. Allez comprendre pourquoi cette méprise des dirigeants du monde.
Comprenons qu’on refuse tout simplement qu’il n’est pas question, à l’ONU, que le Mali confonde la France, membre permanent du conseil de sécurité, avec droit de vote, ce sont confondre tous les impérialistes, et ce ne sont pas ceux d’Afrique et d’Asie. Histoire, en plus, de gagner du temps pour fomenter de multiples complots contre le pays de Colonel Assimi Goïta. Quitte, en effet, à engager la guerre la plus criminelle jamais encore vécue par l’humanité, pire que les deux guerres mondiales et celles du Viêt-Nam et de Corée réunies, le Mali doit demeurer, dans la perspective de Macron et de ses alliés européens, la propriéte de la France. Que non !
Rien de surprenant de la part des dirigeants de ces puissances habituées à vivre de razzias au détriment des pays faibles, ces gens qui ne croient ni aux Anges, ni aux Démons, et qui ne reculent devant aucune horreur. Pour parvenir à leurs fins lugubres, ils déroulent toujours le rouleau compresseur de leur bestialité de carnissiers à l’appétit toujours renouvelé. Mais on les voit déplacer dans les eaux ivoiriennes leur puissant navire de guerre aux multiples fonctions. On les voit déployer en Mauritanie des engins de la mort. Mais ils ignorent qu’ils ne bénéficieront pas de l’effet de surprise parce que les citoyens africains sont de coeur avec le Mali, parce qu’aux commandes du Mali se trouvent maintenant des officiers de grande qualité, parce que la Russie file le parfait amour avec le Mali. Veulent-ils une deuxième Ukraine au Sahel ? Le Mali sera sans doute face à eux le bouclier imparable et la cuirasse impénétrable. Que les gredins de la pire espèce se le tiennent pour dit !
Amadou N’Fa Diallo
Source : Le National