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Éditorial : Le Bouc et l’éléphant

Mercredi, 24 mai 2023, la Transition a fêté les deux ans de sa rectification. Date importante qui méritait d’être fêtée avec fastes puisque c’est à partir d’elle de l’année 2021 que tous les plans macabres de la France et d’Emmanuel Macron ont été mis à l’eau, détruisant du coup tous leurs échafaudages visant à faire subir au Mali une partition de fait, forme d’une nouvelle colonisation destinée à mettre tout le Sahel sous coupe réglée, en perpétrant la décimation des populations ça et là. Mais nous ne sommes pas dans la gloriole, la lutte de libération continue.

Sans forfanterie ni vanité, le Président Goïta sait saisir les occasions pour exprimer ce qui importe d’être grandement retenu par le peuple. Recevant au Palais de Koulouba les autorités et légitimités traditionnelles à l’occasion de la traditionnelle présentation des vœux du nouvel an (2023), le Président Assimi Goïta a donné deux fortes assurances au peuple du Mali. La première est que « Le Mali ne sera jamais plus le lieu de vadrouille d’aucun bouc en errance » et la deuxième a été pour dire qu’il ne sera plus permis à qui que ce soit de faire de notre pays comme pour « d’un qui arrive avec son couteau pour couper sa part de viande sur l’éléphant abattu ». Lorsque le Chef de l’État, Chef suprême des Armées, parle ainsi, il connaît bien les moyens qu’il a mobilisés- et qu’il ne cesse de mobiliser- pour la défense de la patrie hier abandonnée tout bonnement aux ennemis depuis au moins trente ans. Le peuple, lui, ne peut qu’applaudir, soulagé enfin d’avoir un chef qui a conscience de la sacralité des charges qui sont les siennes. Parlant des ennemis, Colonel Assimi Goïta a ces mots interrogateurs : « Peuvent-ils aimer le Mali plus que nous (les Maliens) ? » Et d’ajouter : « Qui plus que nous, dans les quarante dernières années, a mis plus de moyens, sur fonds propres, pour acquérir des armes et des équipements pour notre Armée ? » La réponse coule de source : personne.
Ne faisons pas d’inventaire, cela pourrait profiter à l’ennemi à la recherche du moindre renseignement. Le 12 janvier 2021, alors vice-président de la Transition chargé des questions sécuritaires, le Colonel Goïta avait renforcé les capacités de l’Armée en acquérant pour elle un avion de transport et de combat de taille sur le budget national. Il avait, pour cela, officiellement et solennellement remis au chef d’état-major de l’Armée de l’Air, alors le Colonel Alou Boï Diarra, un hélicoptère de combat de type Mi-35, un aéronef performant qui sera suivi dans les meilleurs délais par un deuxième malgré les efforts de la diplomatie impérialiste française. Suivront plusieurs autres avions et équipements dans l’unique objectif d’assurer au Mali tous les attributs indispensables à sa souveraineté nationale et à son respect sur le plan international. Ainsi, des équipements militaires, tous acquis avec les fonds du budget national, de janvier 2021 au vendredi, 1er octobre de la même année, ont été octroyés aux autres composantes de nos Forces de défense et de sécurité pour l’accomplissement correct de toutes leurs missions de combat. Depuis, la belle saga continue et qui ose nous surprendre trouvera les FAMA debout sur les remparts; nos drones et autres engins enverront quiconque réfléchir en enfer.
Pas si bête que ça, Emmanuel Macron a été le premier en Europe à flairer la reconstruction de l’Armée malienne méthodiquement déstructurée, désarticulée et détruite par son pays, en complicité avec les dirigeants maliens d’un temps. Après avoir crié au « coup d’État dans un coup d’État » le 24 mai 2021, il envoie le 28 juin 2021, ultime manœuvre, deux émissaires à Koulouba un mois après, exactement trois semaines après la prestation de serment (07 juin 2021) de Colonel Goïta comme nouveau patron de la Transition malienne, suivie immédiatement par la nomination, le même jour, du nouveau Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga, chef du soulèvement populaire qui a préparé le lit à l’arrestation (18 août 2020) du valet français, Ibrahim Boubacar Keïta, contraint de démissionner presque en sanglots tard dans la nuit. L’Élysée n’a pas pipé mot de la secrète mission pour des raisons que l’on peut facilement imaginer, mais Colonel Goïta, stratège militaire ayant une vision claire de l’avenir qu’il doit construire, fait un tweet pour informer son opinion nationale, tout au moins. “Aujourd’hui (lundi, 28 juin 2021), j’ai reçu les envoyés spéciaux du Président Macron. Il s’agit de Monsieur Frank PARIS et l’Amiral Philippe ROLAND. Les échanges ont porté sur les défis liés à la lutte contre le terrorisme et la stabilité au Sahel, notamment la nécessité d’adopter une démarche globale et inclusive prenant en compte les aspirations de nos populations et fondée sur la participation et la collaboration plus actives de l’ensemble des pays du G5- Sahel “, écrit-il. Depuis, que d’eau a coulé sous le pont ! Le prétexte français et européen que le terrorisme au Sahel menace les pays au-delà de la Méditerranée a fondu comme beurre au soleil. Au revoir G5-Sahel, Barkhane, Takuba ! IBK, en bon champion des formulations ampoulées, affirmait, à propos du terrorisme, que « Le Mali est comme une digue. Si elle rompt, toute l’Europe sera submergée ». Mensonge historique, mais si l’Europe venait à être submergée tout de même, nul doute que l’expertise des FAMA servira à limiter les dégâts. Cette expertise de l’Armée malienne a déjà permis à tourner en dérision le complot grotesque de citoyens mauritaniens tués en territoire malien. Sans les compétences technologiques de nos FAMA, le fallacieux prétexte allait servir d’alibi pour le déclenchement d’une guerre inutile entre le Mali et la Mauritanie. Louons le ciel, nos services de renseignements et la sécurité militaire, partie intégrante des FAMA, ont une technicité avérée, signe de grande compétence.
Il reste aux Maliens d’être avec les FAMA à tous les instants.
Amadou N’Fa Diallo
Le National
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