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Editorial : IBK Président, l’Histoire s’illumine!

Qui rêve du pouvoir se doit de connaître le peuple qui élit, véritablement. Cette évidence politique est-elle connue de tous les prétendants maliens à la magistrature suprême? Il est permis d’en douter, du moins, au regard de leur rapport au peuple. Rapport si bien illustré par les présidentielles des 29 juillet et 12 août 2018 !Électorale année qu’on pourrait également appeler celle du boom numérique au Mali. Et l’un des bons connaisseurs maliens du numérique est justement le fiston national : RAS BATH! Le jeune a de la fougue. Il est même irrévérencieux, n’épargnant personne, pas même son illustre père alors ministre, Mohamed Ali Bathily.

Ce qui n’empêche pas celui-ci de se montrer fier de son fils. D’autant que Bathily junior a du vent en poupe! Alors, le fils à Papa en profite, avançant les pions et s’autoproclamant «guide de la révolution».Ainsi, drapé de sa dignité de « guide », de la «révolution», il prêche la révolution et finit un jour par lâcher :«Boua ka bla»(que père va le dépose)! Soumaîla Cissé, l’opposant-en-chef du Mali ne pouvait mieux rêver. Il joue la carte du Rasta, l’atout révolution d’une opposition en manque visible de stratégie pertinente pour la conquête de Koulouba, son rêve absolu.Dans le camp d’en face, le fait ne passe pas inaperçu. Le morceau «Boua ka bla»» signifiant «que père va le dépose »(le étant mis pour le pouvoir) est même trop gros pour être lâché. Celui-ci sonnant comme un autre «Tout Sauf IBK» ; et, même  en mode beaucoup plus  pernicieux ! La cellule de crise majoritaire se met en branle. Pour autant, nul au sein de la majorité présidentielle ne semble piper mot. On reconnaît la race féline à sa grâce ! Cela, le guide et ses disciples l’ont-ils jamais compris ? Le fils à papa « pense » et, forcément, il  « dérange » ; du moins, si l’on tient à son slogan « je pense, donc je dérange ». Un slogan qui rappelle étrangement le « cogito ergo sum » de Descartes qui signifie : « je pense, donc je suis ». Mais n’est pas Descartes qui veut ! Quoi qu’il en soit, «Boua ka bla»- cri de guerre du «guide » ou mot d’ordre de campagne d’une bête politicienne- s’impose presqu’aussitôt. L’expression cartonne même, affichant des promesses de succès aux présidentielles alors en vue. Aussi, verra-t-on l’animateur  de média, Youssouf Bathily alias « RASBATH», fils de son père,  faisant le faro-faro par-ci, insultant par-là et passant à la trappe le régime dont son père est partie prenante. La faille qui aurait suffi à faire clouer le bec à ce fils à Papa aux prétentions révolutionnaires lui sert d’onction. Il acquiert d’une foule ignare, bourrée de caprices et acquise à sa cause. Le fiston national assez subversif peut faire sa petite parade. D’autant que le gourou, par ses prêches, réussit à emballer quelques «intellectuels» ; mieux, lui-même est donné pour intellectuel ou grand intellectuel.  IBK et son régime se retrouveront ainsi entre deux feux, celui d’une d’opposition sournoise et monstrueuse, une nichée de tartuffes tapie au sein de la majorité présidentielle et au cœur même de l’État; et celui de l’opposition « révolutionnaire ». Deux feux nourris n’étant au fond que la gueule béante d’un même monstre à tête de fake news, la haine d’IBK. Haine est d’autant plus implacable qu’IBK sera même donné pour agonisant, sinon mort.Mais, le peuple lucide du Mali n’a jamais confondu vitesse et précipitation.. Et, même englué dans une crasse misère, il sait distinguer le bon grain de l’ivraie. En outre, son imagination déborde et il a du génie. Soudain, la réplique fuse, audacieuse, percutante et déterminante : « Boua ta bla » qui veut dire : «Boua ne va pas le déposer »( sous-entendu, Boua ne va pas déposer le pouvoir). La belle preuve  que nul ne saura jamais manipuler ce vieux peuple. Ainsi, le guide a beau scander « Boua ka bla », la magie du gourou n’opère guère.  La révolution n’est pas un dîner de gala, disait Lénine. Georges Pompidou, lui, disait: « Il ne suffit pas d’être un grand homme, il faut l’être au bon moment » ! Et IBK ne se contente pas seulement «  d’être un grand homme », il sait aussi et surtout «être un grand homme  au bon moment»!

En cela, il a toujours damé le pion à ses adversaires. Une tradition désormais bien établie. En tout cas, depuis les dernières présidentielles qu’il a remportées de si haute lutte; et, sans “fraude”, certifie Cécile Kenguié, l’observatrice-en-chef de l’Union Européenne. Alors, pour cinq années supplémentaires, IBK Président! Et  l’Histoire s’illumine!

Hawa DIALLO

La Refondation

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