Ibrahim Boubacar Keïta, le 3 mai 2014 au palais de Koulouba. © Emmanuel Daou Bakary/Jeune Afrique
Il ya seulement une année, notre « roi du Mandé », a été plébiscité par son peuple à cause d’un caractère qui lui est particulier. Oui, le caractère d’homme intègre. Il a laissé ce souvenir durant son passage comme N°1 du gouvernement d’AOK. Ce souvenir est resté gravé dans la mémoire des maliens. Et la récompense de ce souvenir a été sanctionnée avec cette victoire historique de plus de 77% des voix qu’aucun élu démocratique du Mali n’a jamais eues. Et pour arriver à concrétiser son rêve, le peuple a préféré fermer ses yeux et oreilles pour ne pas voir ou entendre quelque chose qui peut les pousser à changer de CAP. Le tout puissant a su entendre et voir les réactions de cette population meurtrie d’une gestion chaotique de plus de 20 ans de gestion dite démocratique pour confier le destin de la nation à cet homme. Il l’a accepté avec tout ce qui pourrait lui couter car être élu, n’est qu’une étape
de la gestion du pouvoir.
Manque de distinguo chez IBK
Une fois élu, il faut savoir distinguer qui est réellement avec toi et qui ne l’est pas. Un manque de distinguo chez IBK qui a crée ces écueils et frustrations constatées. Beaucoup ont vite vu la position de la lune pour se bien placer. Au point que la grande partie des promesses de la campagne allant dans le sens du « Mali d’abord » a commencé à se transformer en « autre chose d’abord ».
Dans ce contexte, distinguer ses amis de ses ennemis, devient un véritable casse-tête. Ils (faux amis) pactisent avec toi et quand ça foire, on le chuchote dans les oreilles de l’ennemi qui trouve de la joie de se taper la poitrine avec ça comme si, le tour du trône ne sera jamais à lui pour subir les mêmes sorts.
Effet d’une campagne d’intoxication bien ficelée
Cela ne signifie nullement pas que tous les proches du prince du jour sont faux. Loin de là. Certains sont mieux, sinon même meilleurs. Et c’est d’ailleurs grâce à ces quelques compagnons fidèles que beaucoup de choses ont put être fait pendant un an de pouvoir seulement. Mais douze mois qui sont malheureusement passés inaperçus sous l’effet d’une campagne d’intoxication bien ficelée mettant à regret déjà le choix du peuple.
Et la solidarité gouvernementale qui oblige chaque membre de l’équipe à venir au secours de ses autres homologues, de son chef du gouvernement, son Président ou vice versa se voua à l’Echec. L’unique cas de solidarité qu’il faudrait d’ailleurs saluer avec faste en est cette réplique d’un membre du gouvernement actuel, non moins chef d’un parti politique qui a eu à démentir lors d’un congrès de son parti les rumeurs de l’achat d’un soit disant véhicule par le Président ou de son fils national qui couterait très cher.
Beaucoup sont entrain de se taper la poitrine contre lui dans l’ombre oubliant qu’ils doivent leur victoire à l’image du Chef de l’Etat. Même le fils national doit ce mérite, à son Papa national.
Nous pouvons dire sans risque de nous tromper que les années à venir ne seront pas comme la précédente avec les nouvelles promesses de nos vrais « amis » russes et chinois.
Wait and see !
Modibo Dolo
SOURCE: Mali Demain