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Éditorial : Gestion des subventions d’État aux établissements privés d’enseignement dans la région de Bamako et Kati

Le rapport du Bureau du Vérificateur Général (BVG) concernant la gestion des subventions de l’État accordées aux établissements privés d’enseignement secondaire général, technique et professionnel dans le District de Bamako et le chef-lieu du Cercle de Kati a jeté une lumière crue sur la situation actuelle. Les conclusions du rapport révèlent plusieurs points importants qui exigent une action immédiate pour améliorer la transparence et la gestion de ces subventions cruciales.

 

Bamada.net- Les recommandations adressées au ministère de l’Éducation nationale sont particulièrement significatives. Les établissements privés d’enseignement doivent désormais élaborer des rapports de rentrée et de fin d’année scolaire, lesquels seront transmis au ministre de tutelle. Cette mesure vise à renforcer la transparence et la responsabilité des établissements bénéficiaires de subventions. En outre, le ministère doit assurer que les établissements privés respectent les critères d’éligibilité pour bénéficier de ces subventions essentielles à leur fonctionnement.

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Le rapport met également en évidence la nécessité d’une immatriculation systématique des établissements privés d’enseignement, afin de permettre une gestion et un suivi plus efficaces de ces institutions. De plus, le respect des critères d’âge lors de l’orientation des élèves vers ces établissements est une autre recommandation cruciale, visant à garantir que les élèves soient dirigés vers des établissements correspondant à leur niveau académique.

Cependant, les irrégularités financières identifiées dans le rapport soulèvent des questions alarmantes. Un montant total de 19 744 098 200 Fcfa a été enregistré, exposant des problèmes graves dans la gestion de ces fonds publics.

Parmi ces irrégularités, l’octroi de subventions indues est particulièrement troublant, avec des établissements privés présentant de faux arrêtés d’ouverture, conduisant à l’octroi de subventions indues pour un montant de 412 860 000 Fcfa. De plus, les paiements irréguliers de demi-bourses et pensions alimentaires, s’élevant à 18 956 600 000 Fcfa, soulignent une gestion financière inadéquate et irresponsable.

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Également, un montant de 32 418 000 Fcfa a été versé pour des élèves dont la scolarité était terminée, une dépense clairement inappropriée. De plus, un double paiement de subventions pour le compte d’un élève a entraîné une dépense inutile de 252 000 Fcfa. Les subventions ont également été versées pour des élèves venant de l’extérieur, inscrits avec un code “X” sur les décisions d’orientation, pour un montant de 72 706 200 Fcfa, alors que des subventions ont été versées pour des élèves initialement orientés dans des établissements publics, pour un montant de 257 358 000 Fcfa.

De plus, un montant de 11 904 000 Fcfa a été versé pour des élèves orientés dans des établissements qui ne disposaient ni d’infrastructures ni de documents administratifs conformes à la réglementation.

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En conclusion, l’analyse du rapport du BVG met en lumière une série de lacunes dans la gestion des subventions de l’État aux établissements privés d’enseignement dans la région de Bamako et Kati. Les recommandations proposées visent à renforcer la transparence et le contrôle, tandis que les irrégularités financières soulignent la nécessité urgente d’améliorer la surveillance et la gestion des fonds publics dans le domaine de l’éducation.

Il est impératif que les autorités compétentes prennent des mesures rapides pour remédier à ces problèmes et garantir que les subventions de l’État soient utilisées de manière appropriée pour améliorer l’éducation dans la région. La transparence et la responsabilité sont essentielles pour maintenir la confiance du public et assurer un avenir éducatif meilleur pour les élèves de Bamako et Kati.

BEH COULIBALY

Source: Bamada.net

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