Le 63ème anniversaire de l’indépendance de notre pays ce vendredi sera vécu dans le recueillement et la réflexion. Les ennemis de la patrie, pions des puissances maléfiques comme la France d’Emmanuel Macron, ont plongé la patrie dans un immense deuil dès la première semaine de ce mois de septembre en attaquant le bateau Tombouctou, navire marchand et non de guerre, avec une horreur indescriptible.
L’Armée nationale, la brave, la vaillante, a donné la réplique en infligeant une déculottée mémorable aux forces du mal, dont les rescapés ont fui en Mauritanie pour recevoir des soins, nous révélant alors bien de connivences. Mais il faut se réjouir que les FAMAs nous rassurent. Les évènements heureux ou malheureux qui surviennent dans notre pays mettent toujours en évidence que l’Armée nationale est en communion avec le peuple et qu’elle restera une institution forte au service de la République. Elle garantit, aujourd’hui plus qu’hier, l’unité nationale, va au-devant du terrorisme international qui a perdu ses nombreux sanctuaires et qui se cherche désormais mais sans réel espoir de survivre. La victoire n’est pas loin et ce n’est pas pour rien que le chef du gouvernement, Dr. Choguel Kokalla Maïga, quitte toutes les réserves pour devenir sur les remparts le meilleur chantre des FAMAS. Quant au chef de l’Etat, chef suprême des Armées et clé de voûte de toutes les institutions républicaines, colonel Assimi Goïta, il joue, nuit et jour, le rôle de la sentinelle la plus vigilante. Il a fait annuler les programmes de réjouissance de la célébration du 63ème anniversaire du 22 septembre, et a décrété trois jours de deuil national en mettant en berne le drapeau national sur tous les édifices publics, en mémoire des victimes civiles et militaires du Tombouctou Les rescapés du bateau sinistré ont reçu son appui, un montant de 101.750 000 Fcfa, soit 250.000 par rescapé, et le paiement a commencé : 22 rescapés ont déjà pu rejoindre leurs domiciles, le reste s’organise en rotation tous les jours jusqu’à la fin de septembre
La joie contrariée que nous auraient procurée les réjouissances festives à l’occasion du 22 septembre est ainsi, fort bien, compensée par notre certitude que les autorités de la Transition sont en communion constante avec le peuple résilient, qui a montré la profondeur de son patriotisme le 14 janvier 2022 et qui, depuis, n’a rien perdu de son attachement à la patrie. A chaque 22 septembre, la citoyenneté nous invite à réfléchir au passé, au présent et à l’avenir de notre pays. Des patriotes civils ont vite rejoint l’administration de leur pays devenu indépendant, des militaires ont aussi rejoint la nouvelle armée nationale. Mais il y a eu avant des martyrs qui, de leurs tombes, nous regardent. Parmi ces martyrs, il y a Chérif Hamaoula, le saint de Nioro, la Lumineuse, certainement le plus grand, qui, de déportation en déportation, a fini par répondre à l’appel de son Seigneur, loin de son Nioro natal dans ce Sahel maintenant engagé dans la Charte du Litptako-Gourma, en janvier 1943, dans la France criminelle. Depuis un peu plus de 80 ans maintenant, sa noble sépulture est en France, un pays devenu sous Emmanuel Macron le principal exportateur des perversions sexuelles dans le monde, sacrilèges qui ne peuvent s’accommoder avec la vertu dont Chérif Hamaoula est le Pôle (Qhoutb). France, rends-nous les cendres de notre Chérif Hamaoula, qu’il vienne reposer définitivement dans son Sahel que tu as perdu pour de bon, dans son Nioro natal où nous avons les moyens de lui construire un mausolée digne de son rang et de son statut.
Il y a eu des précédents qui empêchent toute justification de refus. Les troupes coloniales françaises ont bombardé en 1890 le palais royal de Ségou. Capturé à 17 ans alors qu’il défendait stoïquement la cité, le jeune Abdoulaye Amadou Sékou Tall a été amené en France où il deviendra Lieutenant. Ses cendres reviendront en avril 1995 (ou 1996) à Ségou où il repose désormais. Celles de Samory Touré ont été rapatriées à Conakry et enterrées dans la mosquée Fayçal ; celles du Roi Béhanzin sont aussi retournées à Abomey, chez lui. Mais il y a aussi que le retour à Paris des cendres de Napoléon 1er, mort prisonnier aux mains des Anglais sur la lointaine Île Sainte-Héléne, a été permis. L’empereur repose depuis 1840 aux Invalides. France, rends-nous notre Chérif !
Amadou N’Fa Diallo
Le National