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EDITORIAL : Et si le peuple savait qu’IBK ne pouvait pas ?

Vingt- un milliards de nos francs, c’est le montant de la somme détournée dans l’achat de l’avion présidentiel. Ce détournement de fonds révélé par le FMI est un camouflet pour IBK, qui a toujours clamé haut et fort qu’il n’a jamais bouffé un seul kopek de l’Etat. Patatras ! Des ministres de sa phratrie ont été pris la main dans le sac. Coût de la moisson 21 milliards de francs partagés entre les larrons. En réalité, l’avion présidentiel aurait couté 8 milliards. Le reste de la somme surfacturée serait directement tombé dans les poches de quatre ministres et leurs complices. Le tout, ce serait bien passé, si le FMI ne s’était pas mis en branle. Lorsque le rapport des enquêteurs du FMI et celui du vérificateur général ont été rendus publics, ce fut la descente aux enfers d’IBK. Les quatre (4) ministres incriminés dans les rapports d’enquêtes continuent à siéger au gouvernement. Comme dit l’adage : « qui ne dit mot consent ». Le peuple attendait des explications du gouvernement, mais rien du tout.

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A la surprise générale, un des accusés   rompt le silence  et se  défend dans la presse contre les propos du vérificateur général.  Les arguments avancés  par  l’ancien ministre de la Défense et des Anciens  combattants,  sous  le vocable de  secret défense,  montre qu’il y a eu magouille et détournement.  Si le peuple, qui a massivement voté IBK, savait qu’il ne pouvait pas changer le système de gouvernance, il aurait opté pour un vote sanction à la démocratie tout court. En refusant de procéder à l’audit de la nation, le président  s’est fait prendre dans la nasse d’une gouvernance de continuité des régimes Alpha et ATT  alors que le peuple aspire  à un changement, c’est-à-dire, une rupture avec la mal gouvernance (corruption, grande délinquance financière).

Sous ATT, les détournements, la surfacturation et la corruption  avaient pignon sur rue. A cette époque, ces pratiques  ont atteint  leur paroxysme. ATT a détourné les 180 milliards de francs CFA,  prix de cession de la SOTELMA   au groupe Maroc Télécom. Les fonds destinés à l’Initiative riz  165 milliards de FCA   ont été utilisés à des fins politiques  par une haute personnalité. Sur ce tableau de détournements de deniers publics à grande échelle,  pas une seule sanction, pas une seule remontrance d’un   parti politique encore moins  d’un homme politique.  Autre  malversation qui a défrayé la chronique, les fonds de  cession de la BIM-SA  (44 milliards) au  groupe  Attijariwafa (Maroc) auraient  pris d’autres destinations.  Tous ces vols des cols blancs de l’administration  ont  été effectués  sous le régime  ATT. Le seul homme politique, qui a osé demander des comptes   à Amadou Toumani Touré  sur l’utilisation des  180 milliards de la SOTELMA, fut  en son temps l’honorable Konimba Sidibé du PARENA.

En matière de malversations  financières,  ATT était le champion. Aujourd’hui comparé IBK  à ATT, c’est faire un mauvais procès.  Ce que le peuple reproche  à Ibrahim, c’est de  s’entourer de femmes et d’hommes de moralité douteuse, des femmes et hommes et des  chercheurs de place  qui continuent  à voler  les maigres ressources de notre pays.

Dès la formation du gouvernement, certaines nominations  ont été mal perçues par le peuple  qui l’a plébiscité. IBK  est aujourd’hui lâché par son peuple. Ces adversaires politiques,  à court d’arguments, s’agrippent à l’affaire de surfacturation  pour le détruire. Le peuple,  qui devait soutenir son président  pendant   ces moments difficiles, le laisse choir comme pour dire à IBK ,on t’a élu, tu nous as trahis. Débrouilles-toi  avec tes amis politiques  hostiles au changement.

 

Amy SANOGO 

Source: L’Inter de Bamako

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