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Éditorial : Ce qu’ils ne veulent point pour nous, ce que nous devons garder jalousement

Présentant traditionnellement à la presse nationale et internationale ses vœux de nouvel an, pour la 25ème année, Me Mountaga Tall, Président du CNID-FYT, a magnifié à la Maison de la Presse, le mercredi, 17 janvier 2024, la justesse de la position de Mali Kura sourcilleux sur la souveraineté nationale.

“En dehors des quolibets de certains nostalgiques ou des propos de certains thuriféraires, quoi de plus normal pour un État de réclamer “Le respect de sa souveraineté, le respect de ses choix stratégiques et de partenaires et la prise en compte de ses intérêts vitaux dans les décisions prises !” Et de rappeler, sans faire appel aux valeurs que nous ont léguées nos ancêtres (belle pédagogie !) la conduite de la France qui nous a colonisés et qui nous appris donc son histoire. “Ce faisant, elle nous a appris qu’hier, au nom de la souveraineté, le général De Gaulle, président de la République, a informé son homologue américain, le président Lyndon Johnson, que la France a décidé de se retirer du commandement intégré de l’OTAN et de demander, en conséquence, le départ des forces armées américaines et canadiennes installées sur le territoire français venues la libérer des troupes hitlériennes…” Telle est l’histoire, rappelée avec vérité par l’enfant de Ségou. Coïncidence ou hasard, une vidéo a été partagée aussitôt sur la toile, dans laquelle Pierre De Gaulle, le petit-fils du général De Gaulle, expliquait pourquoi son célèbre grand-père ne pouvait pas accepter la mise sous tutelle de la France Libre par les Américains qui ne visaient, en réalité, qu’à contrôler les bassins industriels, miniers en particulier, de l’Est de la France. Le gouvernement militaire de l’armée des États-Unis en France (Allied Military Government of Occipied Territories, AMGOT) n’était en effet autre chose qu’un organisme créé conjointement par les États-Unis et le Royaume-Uni dans le but d’administrer la France après la Libération, les Français ayant été jugés par eux inaptes de se prendre en charge. Une monnaie de singe avait été conçue par les Anglo-Saxon au nom de la France !

Voilà ce que les Français (et leurs alliés) ne veulent pas pour nous, mais c’est pourtant ce à quoi nous tiendrons désormais au prix de notre sang. Pour parler un peu du contexte de la démarche audacieuse du général De Gaulle, il faut rappeler que c’était en 1966. Cinq ans avant, le 20 janvier 1961, la France avait pris du Mali la haute leçon de patriotisme et de souveraineté à travers la notification faite à elle gouvernement du président Modibo Keïta de voir la France évacuer sans délai toutes ses bases militaires installées sur le sol mlien. Ce jour est née la veritable Armée nationale du Mali don’t venons de fêter le 63ème anniversaire. Est-il besoin de rappeler que le general De Gaulle, par une correspondance à la date du 31 mai 1961, quatre mois après la création de l’Armée nationale menaça le Président Modibo Keïta : “Je tiens à vous dire personnellement et franchement combine je suis affecté par la politique que le Mali pratique à l’égard de la France et à quell point je regretterais d’avoir à en tirer les consequences pour mon pays”. La suite de l’histoire est connue, et Emmanuel Macron à Colonel Assimi Goïta tiendrait les mêmes paroles. Pour ceux qui n’ont encore rien compris, Kati, Taoudénit, Kidal…, c’était comme les bassins militaires, industriels et miniers de l’Est de la France. La roue de l’histoire ne s’arrêtera pas de tourner et nous demeurerons des Maliens fiers, héritiers de grnds empires, respectueux des choix des pères fondateurs du Mali.

 

Amadou N’Fa Diallo

Le National

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