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Éditorial : Alerte rouge, les ripoux sont en mouvement !

Il n’y a plus de doute, les prédateurs et les fossoyeurs de l’Etat malien, dont la gestion catastrophique émaillée de drames, la mort de centaines de nos concitoyens, civils et militaires, l’incendie de nos villages avec greniers et bétails, la perte de Kidal et plus largement de 73% du territoire national, s’organisent pour prendre en étau la future gouvernance dont les conditions de vie ont été patiemment élaborées par des patriotes.

La quatrième République, avant même de naître véritablement après la promulgation de la nouvelle constitution du 22 juillet dernier, est déjà dans la situation inconfortable du bon gendarme encercle par des hordes de ripoux. Le peuple malien doit se tenir en alerte contre le mouvement déjà déclenché de bradeurs de la souveraineté, qui prétendent aujourd’hui la vie publique nationale, en lieu et place des dignes fils qui, par une mobilisation patriotique déterminée, ont réussi à mettre fin à leur régime destructeur du Mali, ce qui a permis les Assises Nationales de la Refondation (ANR), l’engagement de la lutte contre la corruption et les délinquances financières et économiques multiformes et globales, la remise en état de combattre des FAMAs, la Charte du Liptako-Gourma, la victoire glorieuse qui a pour nom la libération de Kidal et son retour dans le giron national, le réveil de l’Afrique  entière.

Il y a un an, exactement le 29 novembre 2021, au point 7 de son adresse aux représentants des partis qu’il reçut à Koulouba, le Président de la Transition a eu ces mots : « S’agissant de l’organisation des Assises Nationales de la Refondation, je voudrais, avec toute la solennité requise, inviter tous les acteurs politiques, sans exclusive, à y participer afin que les Maliens puissent, ensemble, jeter les bases d’un nouveau contrat social entre l’Etat et les citoyens. Tout en étant une des conditions de la réussite de cet évènement, cette participation massive de la classe politique dans son ensemble constituera une victoire pour la démocratie malienne ». Inutile de dire que l’invitation à venir au chevet de la patrie maladie est tombée dans des oreilles de sourds, les dirigeants des partis politiques ont refusé net, non sans multiplier des regroupements plus fragiles les uns que les autres pour accumuler la Transition. Même l’élaboration d’une nouvelle constitution, ils n’en voulaient pas. Ils en étaient toujours à faire le vœu impie d’un coup d’Etat pour empêcher la réussite de la Transition décidée à appliquer les recommandations des ANR. Jusqu’à ce que le rapport de l’audit minier soit transmis au Chef de l’Etat, jusqu’à ce que leur Grand Oncle Emmanuel Macron crie leur incompétence et leur échec, jusqu’à ce que Goodluck Jonathan et sa CEDEAO et autre UEMOA perdent leur boussole qui indiquait toujours Bamako comme Nord de la planète.

Aujourd’hui, l’Adéma-Pasj, le RPM et d’autres rafiots politiques en perdition prétendent assurer au Président Goïta et au CNSP un accompagnement tel que sans eux la gloire du Mali ne sera point parce qu’ils seraient les faiseurs de destin à la place du bon Dieu. Voilà pourtant des gens qui, bien que fort riches, n’ont aucune base électorale. Et si leurs formations en possédaient, la lutte citoyenne n’aurait réussi ses objectifs, IBK serait resté au pouvoir et la France s’en serait délectée pour d’évidentes raisons. Un Abdoul Karim Konaté dit Empé n’a jamais été élu, pas plus que beaucoup de l’ADEMA-PASJ. Feu Soumaïla Cissé avait misé sur le jeune qu’il était en l’envoyant compléter sa formation à Ouagadougou, puis l’introduit à la Douane comme cadre A, mais il abandonnera son bienfaiteur  dès que ce dernier a été lâché par Alpha Oumar Konaré. Il s’est ensuite lié à Dioncouda Traoré pour aller à la Douane de Kayes.  Devenu principal financier de l’ADEMA-PASJ, il est placé au Comité Exécutif, et rentre dans le Gouvernement sous le Premier ministre Cheick Modibo Diarra, où il s’est lié d’amitié avec Pr. Oumar Kanouté du MPR qui était Directeur de Cabinet du Premier d’alors. Quand ces derniers ont été renvoyés de la Primature,  il s’est lié à Amadou Aya Sanogo et au nouveau PM Diango Cissoko, qui l’ont propulsé ministre des Finances à la place du ministre des Finances Tiénan Coulibaly, lequel se trouvait en mission à l’extérieur. Faut-il comprendre qu’ill a financé la campagne électorale d’IBK qui le nomme ministre de l’industrie et du Commerce,  puis DG de l’Office du Niger.  La chronique continuera.

 

Amadou N’Fa Diallo

Le National

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