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Edito : Sommet Afrique-France de Bamako une autre Grande messe du continent.

Depuis la première édition du sommet France-Afrique en 1973, sur une initiative de l’ancien Président du Niger Hamani DIORI, la France et les ex-colonies Françaises d’Afrique se sont réunis vingt six fois et la vingt septième rencontre sera celle de Bamako  le 13 janvier 2017.

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Les rencontres entre les deux parties sont restées essentiellement une réunion de famille-d’abord, chaque président  africain faisait non seulement l’inventaire de ses nouvelles ressources, mais aussi l’inventaire de la part de marché détenue par la France dans son pays et les risques d’un soulèvement des populations contre le régime en place. Ensuite le Président Français, faisait ses observations sur les indicateurs donnés par les Présidents Africains. Il exigeait des améliorations sur la part des marchés des sociétés Françaises dans tel ou tel pays. Puis il annonçait également l’aide publique Française à chacun des pays présents et les nouvelles orientations politiques, ainsi prenait fin le sommet.

Cependant depuis la participation  des pays lusophones et anglophones au sommet, le nom de la rencontre a changé, en devenant le sommet Afrique-France. Il est devenu ainsi un lieu de rendez-vous  pour l’ensemble du continent. Si au début  l’enjeu  pour la France était de contrôler   la richesse des ex-colonies, avec l’arrivée des pays lusophones et anglophones les données ont changé. Cette adhésion des pays qui n’ont pas connu la domination française est la conséquence des menaces d’autres puissances aiguisées par l’appétit du  marché africain. Les  chinois ont initié le sommet Sino-africain, les japonais  la TICAD et l’Inde aussi est dans la danse. La rencontre est devenue moins paternaliste  et  plus large avec la présence de ces autres pays d’Afrique colonisés par les Espagnols, les Portugais et les Anglais qui n’admettent point le paternalisme. La logique du pré-carré a laissé la place aux affaires, à la sécurité, et à l’immigration, donc plus centré sur la prévention, la gestion des conflits en Afrique, et la question du climat. Ce dernier intéresse peu les Africains en réalité comparé  au domaine économique, car ils ne sont pas des pollueurs à l’image de la chine, de l’Inde et des USA.

Concernant les conflits, Dieu seul sait combien de conflits et crises graves il y en a eu en Afrique ces dernières années. Dans ce domaine, les attentes n’ont pas comblé les espoirs, car aussi bien au Mali, qu’en Centrafrique, la paix n’est toujours pas au rendez-vous-même si nos dirigeants et ceux de l’Occident nous le font croire car ce sont des paix venues d’en haut et non d’en bas. Kidal reste toujours en dehors de l’autorité centrale de Bamako. Que va donc nous rapporter le sommet Afrique- France, vingt septième du genre ? Le Mali va-t-il rester longtemps dans la gueule du loup Kidalois, ou les injonctions répétées des autorités socialistes Françaises ?

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